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Département de kinésiologie
18 Mars
PROGRAMME ET RÉSUMÉS DES COMMUNICATIONS
JOURNÉE DE LA
RECHERCHE 2015
PROGRAMME JOURNÉE DE LA RECHERCHE 2015
Comité organisateur : AEKCS :Christophe Alarie
Étudiants du cours séminaire KIN 7820 : Youcef Bouzidi, Sylvain Gaudet, Jonathan Lamanque
Professeur : Jean-Marc Lavoie
Présentations orales local 72498h45 -10h15 Session 1
Présidents : Luc Proteau et Baptiste Fournier
O-1 8h45
OPTIMISATION DE LA FORMATION D’ARTISTES DE CIRQUE À L’ÉCOLE NATIONALE DE CIRQUE DE MONTRÉAL : QUANTIFICATION DE LA CHARGE DE TRAVAIL DANS CET ENVIRONNEMENT SINGULIER ET COMPLEXE DE HAUTE PERFORAMANCE.Raphaëlle Creniault, François Prince & Dean Kriellaars
O-29h00
CHANGEMENTS PSYCHO-AFFECTIFS PERSISTANTS SUITE À DES COMMOTIONS CÉRÉBRALES CHEZ DES ATHLÈTES UNIVERSITAIRES MASCULINS.William Sauvé, Moore, RD. et Ellemberg, D.
O-3 9h15
L’EFFET DE L’ENTRAÎNEMENT SUR UN MODÈLE MURIN ATTEINT D’OSTÉOGENÈSE IMPARFAITE.Rioux Jean-Philippe, Veilleux Louis-Nicolas, Driss Sana, Rauch Frank et Bergeron Raynald
O-49h30
VERS L’EXPLORATION DE LA CRÉATIVITÉ TACTIQUE DANS LES SPORTS D’ÉQUIPES.Roxane Carrière et Wayne R. Halliwell
O-59h45
ROLE DES MUSCLES DE L’ÉPAULE DANS LA STABILISATION DE L’ARTICULATION GLENOHUMERALE LORS D’UNE TÂCHE DE MANUTENTION.Yoann Blache, Fabien Dal Maso, Benjamin Michaud, Paul Allard, Mickael Begon
O-6 10h00
COMMENT ÉTUDIER L’EFFET PRÉVENTIF DE L’EXERCICE SUR LA CARDIOTOXICITÉ DES ANTHRACYCLINES DANS LE TRAITEMENT DES CANCERS PÉDIATRIQUES ?
Jessica Audet, Caroline Laverdière, Maja Krajinovic, Gregor Andelfinger, Daniel Sinnett, Daniel Curnier
PAUSE10h15- 10h30
Présentations orales Local 724910h30-12h00 Session 2
Présidents : Mickaël Begon et Stéphanie Bergeron
O-710h30
COMPARAISON DE DEUX SYSTÈMES DE CALORIMÉTRIE INDIRECTE LORS DE TESTS D’EFFORT.Simon Boudreau, Mélanie Henderson, Natacha Gaulin-Marion, Marie-Eve Mathieu
O-810h45
DISTANCE ENTRE EMPREINTES DES TENDONS DE LA COIFFE DES ROTATEURS ET ACROMION : OSERVATIONS PRÉLIMINAIRES.Fabien Dal Maso, Yoann Blache, Maxime Raison, et Mickaël Begon
O-911h00
EFFET D'UN PROGRAMME D'EXERCICES PROPRIOCEPTIFS SUR LA PRÉCISION D'ATTEINTES MANUELLES ET LA STABILITÉ POSTURALE DANS LA MALADIE DE PARKINSON.Stéphanie Bergeron, Pierre Blanchet, David Mongeon, Mariève Blanchet, Mathieu Jean-Désilets, Jonathan Tremblay, François Prince, Julie Messier
O-10 11h15
CONTRIBUTION RELATIVE DES PARAMÈTRES D’ÉJECTIONS OU DU CONTRÔLE AÉRIENS DE LA ROTATION POUR L’APPRENTISSAGE DES ACROBATIES.Diane Haering, Aurore Huchez & Mickael Begon.
O-11 11h30
QU’EST-CE QUI FREINE OU INCITE LES JEUNES À FAIRE DU SPORT? RÉSULTATS D’UNE ENQUÊTE EN LIGNE AUPRÈS D’ADOLESCENTS*Suzanne Laberge, Julie-Catherine Gagnon, Maxim Morin and Thierry Karsenti
11h45
Remise d’un certificat d’honneur à Monsieur Charles Cardinal, professeur retraité,
récemment intronisé au Panthéon des Sports du Québec Responsable : Jean-Marc Lavoie
Session DÎNER-POSTER Foyer des spectateurs - 4e étage12h00- 13h30
Dîner-buffetOffert aux étudiants de 2e et 3e cycles ainsi qu’aux professeurs, par l’AEKCS
(Association Étudiante de Kinésiologie des Cycles Suprérieurs) et la FICSUM (Fonds d’Investissement des Cycles Supérieurs de l’U de M)
_____________________________________________________________
Posters 4 e étage Les étudiants seront présents à leur poster de 12h30 à 13h30
P-1 ESTIMATION DES FORCES MUSCULAIRES À L’ÉPAULE PAR UNE MÉTHODE DE « TIR DIRECT MULTIPLE ».C. Bélaise, F. Dal Maso, B. Michaud, K. Mombaur, M. Begon
P-2 ANALYSE DU MOUVEMENT DES TISSUS MOUS DES MEMBRES SUPERIEURS LORS DE TACHES DYNAMIQUES.Yoann Blache, Raphaël Dumas, Arne Lundberg, Mickael Begon
P-3 TESTS D’HABILETÉS ET DE PERFORMANCE MOTRICE ET PRATIQUE D’ACTIVITÉ PHYSIQUE DES JEUNES AVEC SURPOIDS - VERS UNE MEILLEURE SÉLECTION DES TESTS. Justine Rémillard et Marie-Eve Mathieu
P-4 RISQUES MÉCANIQUES DE RE-DÉCHIRURE DE LA COIFFE DES ROTATEURS LORS DE MOUVEMNTS PASSIFS.D. Haering, Y. Blache & M. Begon
P-5 RAFFINEMENT DE L’ESTIMATION DES FORCES MUSCULAIRES MAXIMALES INDIVIDUELLES : POUR UNE MEILLEURE CALIBRATION DU MODÈLE DE HILL.Fabien Dal Maso, Mickaël Begon, et Maxime Raison
P-6 IMPLICATION DE L’ANGIOTENSINE (1-7) ET DES ENZYMES ANTI-OXYDANTES DANS LE DÉVELOPPEMENT DE LA PRÉÉCLAMPSIE CHEZ LA SOURIS HYPERTENDUS. Kasaei Roodsari A S. Genest D, Falcao S, Michel C, Kajla S, et L. Lavoie J
P-7 L’OVARIECTOMIE CHEZ LE RAT ET LA CONSOMMATION
ÉLEVÉE DE CHOLESTÉROL ALIMENTAIRE ONT DIMINUÉ L’EXPRESSION DES MARQUEURS MOLÉCULAIRES DE LA SYNTHÈSE DES VLDL.Z. Farahnak, I. Côté, É. T. Ngo Sock, et J-M. Lavoie.
P-8 VALIDATION D'UN MODÈLE MUSCULAIRE DE MAILLAGE DE RESSORT GRÂCE À L'IRM.Marion Hoffmann, Diane Haering, Mickaël Begon,
P-9 IMPACT DE L’EXERCICE PHYSIQUE SUR LA PERCEPTION DES GOÛTS SUCRÉS, SALÉS ET GRAS.Christian Raffray et Marie-Ève Mathieu
P-10 MODÉLISATION DE L'ARTICULATION CAPULOTHORACIQUE : LA FONCTION AVANT LA GÉOMÉTRIE.Damien Le Flem, Benjamin Michaud, et Mickaël Begon
P-11 L'INCIDENCE DU MOMENT DE LA PRATIQUE DE L'EXERCICE SUR LE PROFIL CADIOVASCULAIRE, THERMORÉGULATOIRE, DE PERFORMANCE ET DE FATIGUE.Nikola Delev, Marine Gailhard, Marie-Ève Mathieu
P-12 ÉVALUATION ISOCINÉTIQUE ET ÉLECTROMYOGRAPHIQUE DES TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES À L'ÉPAULE CHEZ LES NAGEURS : ÉTUDE LONGITUDINALE.Sylvain Gaudet, Patrick Marion, Mickael Begon, Jonathan Tremblay
Présentations orales local 720613h30 -15h00 Session 3
Présidents : Raynald Bergeron et Zahra Farahnak
O-1213h30
LES EFFETS DE L’OBSERVATION DE SOI DÉPENDENT DE LA PERFORMANCE INITIALE DE L’APPRENANT.Mathieu Andrieux et Luc Proteau
O-1313h45
PRECONDITIONNEMENT ISCHEMIQUE A DISTANCE ET REPOLARISATION VENTRICULAIRE DURANT L’EXERCICE.Caru M, Lalonde F, Gravel H, Daigle C et Curnier D
O-1414h00
DÉFICITS PERSISTANTS DES FONCTIONS EXÉCUTIVES CHEZ DES ATHLÈTES UNIVERSITAIRES PRÉSENTANT UN HISTORIQUE DE COMMOTIONS CÉRÉBRALES.Sicard, V., Moore, R. D. & Ellemberg D
O-1514h15
SENSIBILITÉ DU MODÈLE DE COUPLE ARTICULAIRE POUR UN SAUT EN SYNTHÈSE OPTIMALE.Benjamin Michaud, Colombe Bélaise & Mickaël Begon
O-16 14h30
MAIGREUR ET DÉSORDRES CARDIOVASCULAIRES ACCOMPAGNANT L’INACTIVATION DU TRANSPORTEUR KCC3 CHEZ LA SOURIS : ÉVALUATION DU MÉTABOLISME ÉNERGÉTIQUE ET DE LA FONCTION CARDIOVASCULAIRE.Alexandre P. Garneau, Micheline Noël, Sonia Kajla, Julie L. Lavoie & Paul Isenring,
O-1714h45
ÉTUDE PILOTE EXPLORANT LES EFFETS D’UN PROGRAMME COMMUNAUTAIRE DE MARCHE AVEC BÂTONS DESTINÉ AUX AINÉS.Baptiste Fournier, Marie-Ève Mathieu, Johanne Filiatrault, Nathalie Bier, Manon
Parisien et Sophie Laforest
PAUSE15h00- 15h15
Présentations orales- local 720615h15 -16h45 Session 4
Présidents : Daniel Curnier et François Lalonde
O-1815h15
INFLUENCE DES PAROLES DE CHANSONS SUR LE DISCOURS INTERNE DE L’ATHLÈTE.Geneviève Cardella-Rinfret et Wayne R. Halliwell
O-1915h30
L’EXERCICE AÉROBIE COMME OUTIL THÉRAPEUTIQUE EN CAS DE SYMPTÔMES POST-COMMOTIONNELS PERSISTANTS.Christophe Alarie et Dave Ellemberg
O-2015h45
ADAPTATION ET VALIDATION D’UN MODELE D’AVANT BRAS POUR CORRIGER LES ARTEFACTS DE TISSUS MOU PAR OPTIMISATION MULTISEGMENTAIRE.Alexandre Naaim, Florent Moissenet, Raphael Dumas, Thierry Haumont et Laurence Chèze
O-2116h00
EST-CE QUE L’INTRODUCTION DE NOUVELLES MODALITÉS DE TRAITEMENT EST ASSOCIÉ À UN MEILLEUR PROFIL D’ACTIVITÉ PHYSIQUE POUR LES ENFANTS DIABÉTIQUES DE TYPE 1?Isabelle Michaud, Mélanie Henderson, Laurent Legault et Marie-Eve Mathieu
O-22 EFFET DU PRÉCONDITIONNEMENT ISCHÉMIQUE INDUIT
16h15 PAR UN BRASSARD SUR LES CINÉTIQUES DE CONSOMATION D’OXYGÈNE CHEZ DES SPORTIFS AMATEURS.François Lalonde, Maxime Caru, Chantale Daigle, Philippe Gimenez, Jonathan Tremblay et Daniel Curnier
RÉSUMÉS
O-1 OPTIMISATION DE LA FORMATION D’ARTISTES DE CIRQUE À L’ÉCOLE NATIONALE DE CIRQUE DE MONTRÉAL : QUANTIFICATION DE LA CHARGE DE TRAVAIL DANS CET ENVIRONNEMENT SINGULIER ET COMPLEXE DE HAUTE PERFORAMANCE
Raphaëlle Creniault, Département de kinésiologie, Université de Montréal, François
Prince, Département de kinésiologie, Université de Montréal & Dean Kriellaars,
Department of Physical Therapy, University of Manitoba
Mon sujet de recherche s’inscrit dans un projet de collaboration entre l’École Nationale
de Cirque (ÉNC) de Montréal et le Département de kinésiologie. Pour rester la référence
en terme d’École de formation d’artistes de cirque professionnels, l’ÉNC a décidé de
faire appel aux connaissances universitaires en recherche dans le domaine du sport. Dans
ces dernières décennies, il y a eu redéfinition et une évolution considérable du cirque.
Aujourd’hui, le cirque contemporain a pris une forme plus complexe où se mêle
innovation artistique et performance physique. Afin de fournir aux élèves les bagages
nécessaires pour réussir sur ce nouveau marché des arts du cirque, il y a eu une
complexification du programme de cette École. L’étudiant doit apprendre et se
perfectionner dans une discipline de spécialité, maîtriser obligatoirement d’autres
habiletés circassiennes, suivre des cours à caractères sportifs (préparation physique,
acrobaties gymniques, flexibilité, étirement), des cours à caractères artistiques (danse,
voix, musique, théâtre, création artistique) et des cours académiques. De plus, ces élèves
sont sollicités toute l’année pour faire des représentations pour toutes sortes
d’évènements. Cette complexité de la tâche et la très courte période de trois ans allouée à
la formation imposent inévitablement un rythme et une intensité qui augmentent
considérablement le niveau de sollicitations physiques, physiologiques, cognitives et
psychologiques chez ces étudiants-artistes. Dans ce contexte, nous avons mis en place un
protocole expérimental destiné à évaluer objectivement ce niveau de sollicitation global
de l’élève. L’analyse de cette charge de travail permettra de fournir des solutions
spécifiques pour favoriser le développement sécuritaire et l’encadrement optimal des
étudiants-artistes vers un haut niveau professionnel.
O-2 Titre : Changements psycho-affectifs persistants suite à des commotions
cérébrales chez des athlètes universitaires masculins
William Sauvé., Moore, RD., et Ellemberg, D. Département de Kinésiologie, Université
de Montréal, Québec, Canada
Les commotions cérébrales sont des traumatismes crâniens légers (Belanger,
2005) ayant pour conséquence des symptômes somatiques, cognitifs et émotionnels
(Duhaime, 2012). Ces symptômes disparaissent typiquement dans les semaines suivant la
blessure (McCrory, 2013). Très peu d’études ont évalué les effets psycho-affectifs à long
terme des commotions cérébrales chez les athlètes universitaires (Mainwaring,
Hutchison, Camper, & Richards, 2012). Par conséquent, le but de cette étude est de
pallier ce manque de connaissances dans ce domaine. Nous avons aussi profité de cette
occasion pour évaluer la relation entre le nombre de commotions et le fonctionnement
psycho-affectif. Pour atteindre ce but, 77 athlètes masculins (43 commotionnés, âge =
21,23 ± 1,43; 34 contrôles, âge = 21,38 ± 1,83) ont complété une évaluation psycho-
affective. Tous les athlètes ayant un historique de commotion cérébrale étaient
asymptomatiques au moment de l´étude et la dernière commotion cérébrale remontait à
plus d’un an (26,58 ± 14,67 mois) avant la complétion de l’évaluation psycho-affective.
Les participants ont complété deux mesures de fonctionnement psycho-affectif, dont
l’Inventaire de Dépression de Beck-II (BDI-II) et le «Profile of Mood State » (POMS).
Les analyses statistiques révèlent que les athlètes ayant un historique d’au moins une
commotion cérébrale ont des résultats significativement plus élevés au BDI-II (5,72 ±
3,92) comparativement à leur contrepartie non commotionné (3.91 ± 3.4; p<0,05,
Cohen’s d = 0.49). De plus, les athlètes commotionnés ont obtenu un score total au
POMS (17,81 ± 24,11) plus élevé par rapport au groupe contrôle (5.82 ± 6.94; p<0.05,
Cohen’s d= 0.58), les plus grandes différences se situant pour les sous-catégories
agressivité, dépression et confusion. Finalement, les analyses de corrélations n’ont pas
démontré de relation entre le nombre de blessures et le score aux questionnaires (p≥
0,20). En conclusion, les athlètes masculins universitaires avec un historique de
commotions ayant fait un retour complet au sport et étant asymptomatique au moment de
l’évaluation, démontrent un résultat significativement plus élevé aux deux échelles de
fonctionnement psycho-affectif comparativement aux athlètes n’ayant jamais eu de
commotion cérébrale. Toutefois, le nombre de traumatismes crâniens subit par les
athlètes ne semble pas influencer l’intensité ou le nombre de symptômes rapportés. Ainsi,
une seule commotion pourrait être suffisante pour causer des changements subtils mais
persistants dans le fonctionnement psycho-affectif des athlètes universitaires masculins.
O-3 L’EFFET DE L’ENTRAÎNEMENT SUR UN MODÈLE MURIN
ATTEINT D’OSTÉOGENÈSE IMPARFAITE.
Rioux Jean-Philippe, Veilleux Louis-Nicolas, Driss Sana, Rauch Frank, et Bergeron
Raynald Département de kinésiologie, Université de Montréal
L’ostéogenèse imparfaite est une maladie génétique rare associée à une ou
plusieurs anomalies au niveau des gènes codants pour les fibres de collagène.
Comparativement à la population saine, les patients atteints d’OI ont une plus petite
stature, une densité osseuse inférieure et une fragilité osseuse excessive. Peu de données
scientifiques existent à propos des pratiques et des effets de l’activité physique sur la
fonction osseuse et musculaire chez les patients atteints d’OI. Le choix d’un modèle
animal semble intéressant afin d’analyser en détail les différentes composantes
musculaires et osseuses suite à un entraînement de plusieurs semaines. Chez la souris oim
(osteogenesis imperfecta murine), un modèle murin grandement utilisée depuis 1993,
Gentry et al. rapporte que la masse relative des muscles des souris atteintes sévèrement de
la maladie (oim/oim) est d’environ 10 à 12% inférieure aux souris saines et que la force
maximale absolue de plusieurs muscles est diminuée. Cependant ce modèle de souris ne
représente pas parfaitement la maladie. Un nouveau modèle de souris avec une mutation
dominante au niveau du gène codant pour les fibres de collagène de type 1 (Col1a1Jrt/+),
sera utilisé pour cette étude. Soixante souris, dont trente Col1a1Jrt/+, seront hébergées
pendant 6 semaines et seront soumises à un protocole de course dans des cages à roue.
Lors de l’euthanasie, les muscles extensor digitorum longus (EDL) et soléaire (SOL)
seront prélevés et immédiatement soumis à un protocole in vitro d’électro-stimulation
couplé à l’enregistrement de propriétés mécaniques. Des muscles seront conservés pour
la détermination ultérieure de la typologie et la taille des fibres musculaires par
immunofluorescence. Des résultats d’une étude préliminaires suggèrent que certaines
propriétés contractiles des muscles soléaires diffèrent entre les souris atteintes d’OI et le
modèle murin sain. Après une semaine passée dans des cages à roue, les souris Col1a1Jrt/+
couraient spontanément moins que les souris WT (respectivement 2,2 vs 4,9 km/j), mais
elles ont démontré une progression de la distance journalière courue pendant la durée du
protocole. Bien que la force absolue des muscles EDL et SOL n’étaient pas différentes
entre les souris Col1a1Jrt/+et les souris WT, la résistance à la fatigue musculaire était plus
faible dans le SOL des souris Col1a1Jrt/+ comparativement aux muscles des souris WT.
L’étude actuelle suggère que la force de préhension absolue des souris Col1a1Jrt/+ est
diminuée de plus de 50% comparativement aux souris saines. Cette étude s’intéressera à
l’effet d’un entraînement de 6 semaines sur la physiologie musculaire et osseuse des
souris atteintes d’OI.
O-4 VERS L’EXPLORATION DE LA CRÉATIVITÉ TACTIQUE DANS
LES SPORTS D’ÉQUIPES
Roxane Carrière, Département de kinésiologie, Université de Montréal, sous la direction
de Wayne R. Halliwell
Les plus grands athlètes de ce monde sont capables d’atteindre des performances
exceptionnelles qui dépassent notre compréhension simpliste de l’atteinte de l’expertise
en sport. Selon la théorie de la pratique délibérée, l’athlète doit s’investir pendant 10 ans
au sein d’un entraînement rigide et répétitif dont l’unique but vise l’amélioration de la
performance ainsi que l’acquisition des habiletés nécessaires pour devenir un expert dans
son sport respectif. Plusieurs chercheurs affirment, au contraire, que la performance en
sport n’est pas aussi facilement reproductible et qu’elle s’explique par d’autres facteurs
comme la pensée créative de l’athlète. La créativité, également appelée « créativité
tactique », est définit comme l’imprévisibilité de l’athlète face à des situations de jeu
spécifiques, autrement dit la capacité de l’athlète à trouver des solutions flexibles et
originales dans son sport. Cette créativité est un élément clé de la réussite en sports
d’équipes d’opposition en raison de la dynamique continue du jeu et de l’interdépendance
des joueurs sur le terrain. Ainsi, plusieurs facteurs ont été étudiés en lien avec le
développement de la créativité tactique, tels que le style attentionnel de l’athlète, la
structure des entraînements, la spécificité de la pratique sportive (pratique vs. jeu
délibéré) et la prise de décision en situation de jeu. Mon projet de nature qualitative vise
donc à comprendre l’importance de la pensée créative en sports d’équipes et, plus
particulièrement, l’attitude des entraîneurs ainsi que de leurs athlètes les plus créatifs vis-
à-vis du développement de cette créativité. À l’aide d’entrevues au sein d’équipes
sportives de haut niveau (universitaire, provincial et national), nous espérons comprendre
comment la créativité se manifeste en situation de jeu et quelles sont les méthodes ou
approches à adopter pour favoriser le développement de cette créativité.
O-5 ROLE DES MUSCLES DE L’ÉPAULE DANS LA
STABILISATION DE L’ARTICULATION GLENOHUMERALE LORS
D’UNE TÂCHE DE MANUTENTION
Yoann Blache, Fabien Dal Maso, Benjamin Michaud, Paul Allard, Mickael Begon, Laboratoire de simulation et modélisation du mouvement, Département de kinésiologie, Université de Montréal
Peu d’informations sont disponibles concernant la contribution des structures
actives de l’épaule dans la stabilité glénohumérale lors de tâches dynamiques. L’objectif
de cette étude était ainsi d’évaluer la fonction de stabilisation des muscles de l’épaule lors
d’une tâche de lever de caisse. La cinématique articulaire ainsi que l’électromyographie
de surface de neuf muscles ont été enregistrées chez 11 participants (7 hommes et 4
femmes) qui levaient une caisse de 6 kg entre deux étagères situées à la hauteur des
hanches et des épaules. Un modèle musculo-squelettique (OpenSim) calibré à partir des
données anthropométriques des participants a été utilisé pour simuler le mouvement avec
et sans stabilité de l’articulation glénohumérale. Les activations et forces musculaires des
muscles de l’épaule ont été calculées par deux optimisations statiques. La première ne
prenait pas en compte la contrainte de non-dislocation de l’articulation glénohumérale
(instabilité) alors que la seconde intégrait cette contrainte (stabilité). Lorsque la contrainte
n’était pas implémentée, l’articulation glénohumérale était instable pendant plus de 80%
du mouvement, alors qu’avec la contrainte, cette dernière était stable tout au long du
mouvement de lever. Seulement l’activation moyenne (0.06±0.04 vs. 0.19±0.13; p<
0.002) et la force moyenne (34.6±27.5 N vs. 93.2±52.9 N; p< 0.002) du supraspinatus
étaient augmentées lorsque la contrainte de non-dislocation était implémentée.
L’augmentation de la force du supraspinatus permettait de diminuer le ratio entre forces
de cisaillement et compression à l’articulation glénohumérale. En conclusion, cette étude
met en évidence que le supraspinatus joue un rôle majeur dans la stabilisation active de
l’articulation glénohumérale lors d’une tâche de lever de caisse.
O-6 COMMENT ÉTUDIER L’EFFET PRÉVENTIF DE L’EXERCICE
SUR LA CARDIOTOXICITÉ DES ANTHRACYCLINES DANS LE
TRAITEMENT DES CANCERS PÉDIATRIQUES ?
1,2 Jessica Audet, 2,3 Caroline Laverdière, 2,3 Maja Krajinovic, 2,3 Gregor Andelfinger, 2,3 Daniel Sinnett, 1,2 Daniel Curnier,
Département de Kinésiologie, Université de Montréal ;
Centre de Recherche CHU ST Justine ;
Département de Pédiatrie, Université de Montréal.
La doxorubicine est un agent anti-tumoral dont l’utilisation est limitée par ses effets
cardiotoxiques qui sont dépendant de la dose cumulée administrée. Il existe des agents
pharmacologiques qui, pris conjointement avec la doxorubicine, permettent de protéger le
cœur des effets secondaires de celle-ci. Cependant, leur administration engendre de
nouveaux effets secondaires. L’exercice aigu ou chronique a prouvé son efficacité
comme traitement cardioprotecteur de la doxorubicine chez l’animal. Ce traitement ne
peut cependant pas être transposé chez l’humain et spécialement chez l’enfant. Ce dernier
ne peut pas réaliser un programme d’entrainement plusieurs semaines avant le début des
traitements en chimiothérapie puisque ceux-ci doivent commencer le plus rapidement
possible suite au diagnostique. Une façon d’étudier l’effet protecteur de l’exercice
préalablement à un traitement de chimiothérapie dans les cancers pédiatriques serait
d’évaluer et de quantifier rétrospectivement le niveau d’activité physique avant le
diagnostique de l’enfant. L’utilisation d’un questionnaire pourrait-être un moyen efficace
d’y parvenir. Notre hypothèse est que l’exercice aigu et chronique avant le début des
traitements pourrait engendrer des mécanismes cardioprotecteurs permettant de réduire
l’incidence de la doxorubicine sur le myocarde.
O-7 COMPARAISON DE DEUX SYSTÈMES DE CALORIMÉTRIE
INDIRECTE LORS DE TESTS D’EFFORT
Simon Boudreau 1 , Mélanie Henderson2, Natacha Gaulin-Marion2, Marie-Eve Mathieu1,2
1Département de kinésiologie, Université de Montréal, Montréal, Canada
2Centre de recherche du CHU Sainte-Justine, Montréal, Canada
Contexte : Le VO2max est la variable la plus utilisée pour mesurer et prédire la
performance d’une activité d’endurance ainsi que pour documenter la limite fonctionnelle
du système cardiovasculaire. Plusieurs appareils permettant de mesurer de façon directe
le VO2max sont disponibles sur le marché. Cependant, très peu d’études ont porté sur la
fidélité interappareils, les quelques études dans le domaine se sont en effet concentrées
sur la comparaison des appareils portatifs aux appareils non portatifs. Objectif :
Comparer les valeurs de VO2max et de quotient d’échange respiratoire entre 2 appareils
non portatifs fréquemment utilisés, soit le OxyconPro (Jaeger) et Quark B2 (Cosmed).
Méthode : Sept participants (3 hommes, 4 femmes) âgés entre 15 et 25 ans et ayant un
indice de masse corporelle < 25 kg·m-2 se sont portés volontaires. Ils ont réalisé un test à
l’effort maximal et progressif sur ergocycle sur chaque système et ce, dans un ordre
aléatoire et avec un minimum de 7 et un maximum de 21 jours entre les tests. Les
participants ont eu comme instruction de respecter la même diète dans les 24 heures
précédant chaque test. Des versions modifiées du protocole McMaster ont été utilisées et
les périodes analysées correspondent aux 30 dernières secondes de chaque palier. Le
protocole pour les participants dont la taille est > à 160 cm était 5 minutes de repos à 0W,
2 minutes à 25 W, 5 minutes à 50W suivies des autres paliers tous de 2 minutes avec un
incrément de 40W. Pour les participants ≤ 160 cm, les incréments étaient de 25 W entre
chaque palier. Des tests de rang signés de Wilcoxon pour échantillons appariés ont été
réalisés sur SPSS (IBM, version 20). Le seuil de significativité était fixé à 0.05.
Résultats : La majorité des paliers sous-maximaux ont eu des résultats similaires sur les
deux systèmes pour la consommation d’oxygène et le quotient d’échange respiratoire
(p>0.05). Une différence a été observée seulement au palier de 25 watts (Jaeger : 841 ±
99 vs Cosmed : 828 ± 114 ml d’O2·min-1; p=0,043). À la pointe de consommation
d’oxygène, la consommation d’oxygène était différente (Jaeger : 3 411 ± 673 vs
Cosmed : 3 244 ± 702 ml d’O2·min-1; p=0,018). Une tendance était observée pour une
différence dans le quotient d’échange respiratoire à la pointe de consommation d’oxygène
(Jaeger : 1,22 ± 0,04 vs Cosmed : 1,27 ± 0,06; p=0.062). Conclusion : Cette première
étude vérifiant la validité entre deux appareils de calorimétrie indirecte respiratoire
fonctionnant sur le principe de respiration à respiration confirme la validité pour les
efforts sous-maximaux. Au maximum de consommation d’oxygène, le système Jaeger
donne des valeurs de consommation d’oxygène plus élevées alors que le Cosmed tend à
avoir un quotient d’échange respiratoire plus haut. Bien que les différences demeurent
cliniquement relativement faibles (≤5%) pour plusieurs contextes, comparer les résultats
d’un système à un autre peut s’avérer inadéquat pour plusieurs études ou évaluations.
O-8 DISTANCE ENTRE EMPREINTES DES TENDONS DE LA COIFFE DES ROTATEURS ET ACROMION : OSERVATIONS PRÉLIMINAIRES
Fabien Dal Maso, Département de kinésiologie, Université de Montréal
Yoann Blache, Département de mécanique, Polytechnique Montréal
Maxime Raison, Département de mécanique, Polytechnique Montréal
Mickaël Begon, Département de kinésiologie, Université de Montréal
La translation vers le haut que subit la tête huméral lors de l’élévation du bras réduit l’espace sous-acromial ce qui augmente la compression des tendons de la coiffe des rotateurs et accroît le risque de tendinopathie. L’espace sous-acromial (plus petite distance entre la tête humérale et l’acromion) est souvent mesuré mais ne renseigne pas sur le rapprochement spécifique de chaque tendon vers l’acromion. L’objectif de cette étude a été d’identifier les mouvements du bras qui maintiennent la plus grande distance entre chaque tendon de la coiffe des rotateurs et l’acromion.
Des tiges ont été vissées dans la scapula et l’humérus de quatre participants. Chaque tige a été équipée de marqueurs réfléchissants dont les trajectoires ont été enregistrées par 18 caméras optoélectroniques. La géométrie des tiges, marqueurs et os a été acquise par un CT-scan. Les participants ont réalisé des adductions, flexions et abductions du bras avec une rotation interne, neutre et externe du bras. Les empreintes des tendons de la coiffe des rotateurs ont été identifiées et la distance entre empreinte et l’acromion a été calculée.
En abduction, la distance acromio-supraépineux était respectivement de 4,7 mm et 1,6 mm avec une rotation interne et externe du bras. En flexion, la distance acromio-supraépineux était respectivement de 4,0 mm et 6,4 mm avec une rotation interne et externe du bras. En moyenne, la distance acromio-infraépineux était respectivement de 4,7 mm, 12,7 mm, 10,9 mm lors des abductions, adductions et flexions. En moyenne, la distance acromio-subscapulaire était respectivement de 5,3 mm, 8,3 mm et 18,1 mm lors des adductions, flexions et abductions.
Sur la base de données électromyographiques, la rotation externe du bras lors d’élévation a été préalablement recommandée pour libérer l’espace sous-acromial. Cependant, nos observations préliminaires suggèrent qu’il n’y aurait pas de recommandation unique. En effet, la rotation interne et externe du bras ont respectivement maintenu de plus grandes distances acromio-supraépineux lors des abductions et flexions. Les adductions et flexions sembleraient plus sécuritaires pour le tendon infraépineux, alors que les abductions pourraient l’être plus pour le tendon subscapulaire. La détermination des recommandations pour diminuer la compression des tendons de la coiffe des rotateurs semblerait alors multifactorielle.
O-9 EFFET D'UN PROGRAMME D'EXERCICES PROPRIOCEPTIFS SUR LA PRÉCISION D'ATTEINTES
MANUELLES ET LA STABILITÉ POSTURALE DANS LA MALADIE DE PARKINSON
Stéphanie Bergeron1,4, Pierre Blanchet2,3, David Mongeon1, Mariève Blanchet1, Mathieu Jean-Désilets1, Jonathan Tremblay1, François Prince1, Julie Messier1,4
Département de kinésiologie1, Département de stomatologie2, Services de neurologie du Centre Hospitalier de l'Université de Montréal3, Institut universitaire de gériatrie de Montréal4, Université de Montréal.
Contexte: Plusieurs recherches suggèrent que la pathophysiologie de la maladie de Parkinson (MP) inclut des déficits dans le traitement des informations proprioceptives. Des études récentes indiquent que la médication dopaminergique, utilisée pour améliorer les symptômes cliniques de la MP, n’améliore pas et parfois même dégrade la proprioception des patients. Objectif: Évaluer l'effet d'un programme d'exercice proprioceptif sur la performance de patients MP lors de tâches motrices complexes qui dépendent prioritairement de la proprioception. Méthodes: Nous avons testé la performance de sujets MP (n=6) lors d’une tâche d'atteinte manuelle et lors d’une tâche de limites de la stabilité posturale, avec et sans vision. Afin d'être retenus dans cette étude, les patients devaient démontrer une performance proprioceptive (pré-test) d'au moins une déviation standard sous la performance moyenne de sujets sains (n=9). La performance des patients a été évaluée suivant une période de 12 semaines d'entraînement (post-test). Résultats: Au pré-test, la précision moyenne 3D des sujets MP dans la tâche d’atteinte manuelle était inférieure à celle des sujets contrôle dans la condition proprioceptive (p<0.05). Les limites de la stabilité posturale étaient également réduites chez les patients par rapport aux sujets sains, dans les deux conditions sensorielles (p<0.05). Suite au programme d'entraînement, les sujets MP ont amélioré, en moyenne, leur précision spatiale dans la tâche d'atteinte manuelle et ce, dans les deux conditions sensorielles. Particulièrement, le programme d'exercice a permis de normaliser la performance des patients dans la condition proprioceptive. Le programme d'exercice a également permis de normaliser la performance des patients dans la tâche posturale. De plus, les patients ont significativement augmenté la taille de leurs limites de la stabilité posturale suite au programme d’entraînement (p<0.05). Conclusion: Ces résultats préliminaires suggèrent qu'un entraînement centré sur la proprioception améliore la performance proprioceptive des patients MP. De même, ces résultats confirment le besoin d'inclure ce type d'exercice dans les recommandations en matière d'activité physique afin d'améliorer les désordres du mouvement dans la MP.
O-10 CONTRIBUTION RELATIVE DES PARAMÈTRES
D’ÉJECTIONS OU DU CONTRÔLE AÉRIENS DE LA ROTATION
POUR L’APPRENTISSAGE DES ACROBATIES. Diane Haeringa, Aurore
Huchezb & Mickael Begona. a Département de kinésiologie, Université de Montréal.
b LAMIH, Université de Valenciennes, France.
Introduction
En acrobatie, l’objectif principal est de réaliser des rotations aériennes souvent incluses
dans une série d’éléments. À la fois les paramètres d’éjection à l’issue d’une phase d’élan
et le contrôle de la vitesse de rotation pendant la phase aérienne peuvent influencer la
performance de ces acrobaties. Or l’ensemble de ces paramètres différencie les novices et
les experts.
Aux barres asymétriques, le contre-mouvement est une transition de la barre inférieure
vers la barre supérieure avec un changement du sens de la rotation pendant la phase
d’élan. Pour être réussi selon les normes compétitives, ce mouvement de transition doit
être directement suivi d’un autre élément. Le contre-mouvement est réalisé aussi
fréquemment chez les expertes que les novices, bien que ces dernières rattrapent
généralement la barre supérieure avec trop peu de potentiel de rotation autour de la barre
supérieur pour pouvoir enchaîner.
Une connaissance de la contribution relative des paramètres d’éjection ou de contrôle
aérien de la rotation chez les expertes et les novices permettra d’améliorer la sécurité et
l’efficacité de leur apprentissage vers une performance maximale facilitant
l’enchaînement. La simulation numérique peut être utilisée pour modifier et optimiser les
paramètres d’éjection et les cinématiques articulaires aériennes et estimer ces
contributions.
Méthodes
Sept expertes et sept novices ont réalisé chacune trois contre-mouvements. Pendant ces
mouvements, la cinématique de 37 marqueurs réfléchissants (33 sur la gymnaste, 4 sur les
barres) a été enregistrée à l’aide d’un système d’analyse du mouvement (Vicon T20
@250 Hz). La cinématique articulaire 3D a été reconstruite et utilisée pour actionner un
modèle à 13 segments et optimiser la gesticulation aérienne de chaque essai. Les
contributions relatives des paramètres d’éjection et du contrôle aérien de la rotation à la
rotation totale ont ensuite été calculées pour chacun des essais reconstruits et optimisés.
Les corrélations entre la performance et chaque composant a été testé ansi que l’effet de
l’expertise et de l’optimisation sur la contribution relative de ces paramètres.
Résultats et Discussion
Les performances optimisées des novices n’ont pas atteint les performances initiales des
expertes, suggérant que l’apprentissage des novices doive être orienté vers la phase
d’élan. De plus, quel que soit le niveau des gymnastes les performances optimisées ont
été significativement améliorées par rapport aux performances mesurées grâce à des
modifications de leurs gesticulations aériennes. Finalement, il semblerait que
l’amélioration de la performance passe par un meilleur équilibre entre les contributions
relatives des paramètres d’éjection et de contrôle en phase aérienne. La mesure de ces
contributions relatives à l’entraînement pourrait ainsi permettre de personnaliser
l’apprentissage de l’élément.
O-11 QU’EST-CE QUI FREINE OU INCITE LES JEUNES À FAIRE
DU SPORT? RÉSULTATS D’UNE ENQUÊTE EN LIGNE AUPRÈS
D’ADOLESCENTS*
Suzanne Laberge1, Julie-Catherine Gagnon1, Maxim Morin2 and Thierry Karsenti2
1 Département de kinésiologie, Université de Montréal
2 Département de psychopédagogie , Université de Montréal
Contexte : Au cours des 20 dernières années, on a observé un déclin important de la
pratique sportive (PS) chez les jeunes. Seulement depuis 2010, la participation sportive
des jeunes de 15 à 19 ans est passée de 54 % à 50 %; ce dernier taux correspond à une
baisse de 23 % depuis 1992. Objectif : Documenter les motifs qui limitent ou incident
les jeunes à faire du sport et examiner si ces éléments varient selon le sexe et l’âge.
Méthode : Une enquête en ligne a été réalisée auprès d’élèves du secondaire au
Québec, en Ontario et en Alberta. Le questionnaire de Bière et al. (1995) a été utilisé
pour évaluer l’importance relative des motifs de la PS et celui de Casper et al. (2011)
pour évaluer l’importance relative des barrières.
Résultats : L’échantillon de convenance est composé de 750 adolescents (43,3 %
filles) dont l’âge moyen est de 14,1 (±1,5) ans. Trois catégories de répondants ont été
identifiées : 1) des jeunes couramment engagés dans une équipe ou un club sportif
(n=367), 2) des jeunes qui ont abandonné leur PS antérieure (au cours des 2 dernières
années) (n=241), et 3) des jeunes qui n’ont pas pratiqué de sports depuis les 3
dernières années ou plus (n=142). Quatre énoncés relatifs au plaisir et aux émotions
positives ressenties (le flow, Csikszentmihalyi, 1990) lors de la PS distinguent de
façon significative les sportifs des ex-sportifs. Cette différence est plus marquée
(p<0,001) chez les garçons que chez les filles. Les sportifs sont également plus
nombreux à voir dans la PS un moyen de développer d’autres aspects de leur personne
(p<0,001). L’appréciation de leur performance athlétique par l’environnement social
ne semble cependant pas jouer un rôle majeur dans leur motivation. Le manque de
temps en raison du travail scolaire est apparu comme l’obstacle le plus important chez
les ex-sportifs. Ce facteur s’est aussi montré plus prononcé chez les filles et avec
l’avancement en âge (p<0,001). Le manque d’habiletés sportives arrive en tête de liste
des freins à la PS chez les non-sportifs, et ce, indépendamment du sexe. Le transport et
les installations sportives n’apparaissent pas comme des obstacles majeurs pour
l’ensemble des répondants.
Conclusion : Les interventions visant à augmenter la PS auraient avantage à
sélectionner des activités susceptibles de procurer une sensation de plaisir lors de la
pratique de l’activité, et ce, en tenant compte des goûts et niveaux d’habileté des
jeunes ciblés. Des stratégies doivent être développées pour faciliter la conciliation des
études et de la PS chez les jeunes du secondaire dont les conditions de vie sont
différentes de celles de la génération précédente.
* Projet subventionné par le Conseil de recherches en sciences humaines et sociales du
Canada
P-1 ESTIMATION DES FORCES MUSCULAIRES À L’ÉPAULE PAR
UNE MÉTHODE DE « TIR DIRECT MULTIPLE »
C. Bélaise1,3, F. Dal Maso3, B. Michaud2, K. Mombaur4, M. Begon1,2,3
1IGB, Université de Montréal
2Département de Kinésiologie, Université de Montréal
3Hôpital Sainte-Justine, Montréal
4IWR, Université d’Heidelberg, Allemagne
Introduction
La mise en place de protocoles de réadaptation physique efficaces passe par une
meilleure connaissance des forces musculaires [1]. Les modèles MSQ existants font
l’hypothèse simplificatrice que la cinématique mesurée est parfaite. Ils ne tiennent pas
compte des données électromyographiques (EMG), qui rendent pourtant compte de
l’activité musculaire [2]. Notre objectif est donc d’estimer les forces musculaires d’un
modèle simplifié du membre supérieur en mouvement, en utilisant conjointement les
données EMG et cinématiques.
Méthode
Un modèle du membre supérieur a été conçu grâce aux librairies de dynamique musculo-
squelettique développées dans notre laboratoire. Ce modèle simplifié inclut 5 corps
rigides, articulés par 5 degrés-de-liberté (DDL) et recouverts par 7 muscles. Les
paramètres MSQ proviennent de la littérature [3]. Le mouvement étudié, généré par
dynamique directe, est une flexion-extension du bras dans le plan sagittal. Un bruit à
distribution normale a été ajouté à la cinématique des 12 marqueurs du modèle, ainsi
qu’aux valeurs d’activations définies pour chaque muscle, à chaque instant. Ces données
simulées correspondent à la solution initiale du problème d’optimisation dynamique. Ce
dernier est présenté sous la forme d’un problème de moindres carrés non-linéaires, dont
l’objectif est de respecter, à la fois : la position, la vitesse des marqueurs et les activations
musculaires. Il est résolu par une approche de « direct multiple shooting » sur 81 nœuds,
au moyen du logiciel MUSCOD [4]. La cinématique et les excitations musculaires sont,
toutes deux, optimisées dans un même processus, pour respecter la dynamique MSQ. Les
forces musculaires initiales et optimisées sont comparées grâce au critère d’erreur RMS.
Résultats – Discussion
Après 30 itérations, la convergence est atteinte avec une précision de l’ordre de 10-10 et un
résidu de 10-2. Nos résultats préliminaires montrent que la valeur RMS des forces
musculaires est comprise entre 65,7 N et 210,6 N. Dans la suite, une analyse de
sensibilité permettra de déterminer quels paramètres du modèle MSQ doivent être
identifiés, c’est-à-dire personnalisés. En conclusion, à partir de mesures bruitées, la
méthode implémentée permet d’estimer les forces musculaires d’un modèle contraint, en
restant fidèle à la cinématique envoyée.
Références
[1] Veeger, H. (2007). J Biomech. 40, 10, 2119-2129.
[2] Buchanan, T. et al. (1993). J Biomech, 26, 547-560.
[3] Langenderfer, J. et al (2004). Clin Biomech. 19, 664-670.
P-2 ANALYSE DU MOUVEMENT DES TISSUS MOUS DES
MEMBRES SUPERIEURS LORS DE TACHES DYNAMIQUES
Yoann Blache1, Raphaël Dumas2, Arne Lundberg3, Mickael Begon2
1 Laboratoire de simulation et modélisation du mouvement, Département de kinésiologie, Université de Montréal; 2 Université de Lyon, F-69622, Lyon; IFSTTAR, LBMC, UMR_T9406, Bron; Université Lyon 1, Villeurbanne, France
3 Karolinska Institute, Stockholm, Sweden
Le mouvement des tissus mous (STA) est la principale source d’erreur lors de
l’estimation de la cinématique articulaire par stéréophotogrammétrie. Bien que les STA
des membres inférieurs soient bien décris dans la littérature, peu d’information existe
concernant les membres supérieurs. Ainsi, l’objectif de cette étude est de d’estimer les
composantes qui décrivent le mieux les STA des membres supérieurs. Quatre sujets ont
participé à cette étude. Les cinématiques de la clavicule, scapula et humerus, lors de
mouvements de flexion, abduction et rotation ont été mesurées par l’intermédiaire de pins
intra-corticaux (référence) et marqueurs cutanés. Les STA ont été décris soit par le
déplacement individuel des marqueurs cutanés soit par la transformation des clusters de
marqueurs cutanés situés sur chaque segment (translation, rotation, homothétie et
étirement) en fonction des déplacements des marqueurs des pins intra-corticaux.
L’importance des composantes décrivant les STA a été établie par une analyse modale.
Concernant le déplacement individuel des marqueurs, ces derniers ne sont pas beaucoup
influencés par le type de mouvement. Par contre, les déplacements individuels de
marqueurs étaient les plus grands pour l’humerus (12.8±6.73 mm), puis la clavicule
(5.12±2.0 mm), puis la scapula (2.9±0.77 mm). De plus quelque soit le mouvement et le
segment, les transformations rigides (translations et rotations) expliquaient environ 80%
des STA alors que les déformations (homothétie et étirement) n’expliquaient que 20%
des STA. Ces résultats sont semblables à ceux observés pour les membres inférieurs. Ces
données permettront par la suite d’intégrer les transformations rigides des STA dans un
modèle cinématique optimal pour tenter de diminuer les erreurs de la cinématique
articulaire des membres supérieurs.
P-3 TESTS D’HABILETÉS ET DE PERFORMANCE MOTRICE ET
PRATIQUE D’ACTIVITÉ PHYSIQUE DES JEUNES AVEC SURPOIDS -
VERS UNE MEILLEURE SÉLECTION DES TESTS
Justine Rémillard et Marie-Eve Mathieu, Département de kinanthropologie, UQAM,
Département de kinésiologie, Université de Montréal; Centre de recherche du CHU
Sainte-Justine.
Dans le cadre de suivis cliniques et de la recherche, plusieurs tests sont réalisés pour
documenter le profil des jeunes. Ceux-ci peuvent couvrir un éventail très vaste de
qualités physiques telles que le profil anthropométrique, cardiovasculaire, musculaire,
d’équilibre, d’agilité et de coordination. Le lien entre le résultats de ces tests et les
programmes développés ne sont pas toujours très présents. De plus, l’identification des
tests les plus liés à un mode de vie actif sont de façon surprenante peu connus. Ceci est
d’autant plus vrai pour la clientèle de jeunes avec obésité. En effet, une seule étude a, à ce
jour, documenté parmi plusieurs tests ceux étant le plus liés au mode de vie actif, mais
sans étudier les différences liées au statut pondéral.
Le but de la présente étude est d’identifier les tests les plus associés à la pratique
d’activité physique de jeunes avec surpoids avec, dans un premier temps, un intérêt quant
au profil de base de pratique d’activité physique et dans un deuxième temps, leurs liens
avec la pratique prospective.
Ce projet fera l’objet du mémoire de maitrise débutant à l’été 2015. Il sera basé sur une
analyse rétrospective des dossiers médicaux des patients suivis au centre CIRCUIT du
CHU Sainte-Justine (n>250). Les patients, référés pour facteurs de risques
cardiovasculaires, sont majoritairement en surcharge pondérale. Une évaluation complète
est réalisée par le kinésiologue à l’entrée puis à la fin de l’an 1 et 2 du suivi. Elle
comprend un profil anthropométrique (masse, taille, circonférence de taille ainsi
qu’adiposité totale et segmentaire), un test cardiovasculaire maximal sur tapis roulant
avec calorimétrie indirecte, quatre tests d’habiletés motrices de base (ex. lancer de balle),
et quatre tests de qualités physique (ex. flexibilité). Le profil d’activité physique est
documenté par accélérométrie sur une période de 7 jours. Il comprendra le nombre de
comptes par minutes, de pas et le temps passé dans les différentes zones d’intensité
quotidiennement. L’approche analytique préconisera un devis d’analyse tenant compte de
l’âge, du sexe et du statut pondéral du jeune.
À terme, ce projet permettrait de simplifier la batterie de test et ainsi réduire le temps
élevé (2-3h) consacré aux évaluations. Il permettra aussi de mieux cibler dans les
programmes d’entrainement les qualités physiques les plus liées à un mode de vie actif
pour une clientèle pouvant grandement bénéficier sur le plan de la santé de la réalisation
des activités les plus efficaces.
P-4 RISQUES MÉCANIQUES DE RE-DÉCHIRURE DE LA
COIFFE DES ROTATEURS LORS DE MOUVEMNTS PASSIFS
D. Haering, Y. Blache & M. Begon, département de kinésiologie, Université de
Montréal.
Introduction
Malgré les améliorations des techniques chirurgicales, les re-déchirures des tendons de la
coiffe des rotateurs demeurent entre 20% et 90% et augmentent avec le degré de sévérité
de la déchirure. Les seuils de contrainte supportée par les tendons réparés ont été
mesurés. Toutefois, les protocoles de réhabilitation suggérés immédiatement après la
chirurgie n’ont pas encore été évalués au regard de ces données. Des consignes plus
sécuritaires pour la rééducation pourraient ainsi être fournies aux cliniciens. L’objectif de
cette étude est d’estimer quand la contrainte dans les tendons réparés risque de dépasser
sa limite sécuritaire lors de mouvements passifs de réadaptation en fonction de la sévérité
de la blessure.
Méthodes
Seize sujets sains ont été manipulés lors d’une série de mouvements à travers l’espace
d’amplitude maximale de l’épaule puis de mouvements de rééducation passifs. La
contrainte subie par l’ensemble des tendons de la coiffe des rotateurs a été prédite
pendant chacun de ces mouvements à l’aide d’un modèle musculo-squelettique simulant
différentes combinaisons de tendons blessés et plusieurs tailles de déchirures. Des seuils
de contrainte sécuritaires définis à partir de la littérature ont été utilisés afin d’identifier
les types et les amplitudes de mouvements sécuritaires.
Résultats
Une taille de déchirure plus importante et l’implication de plusieurs tendons réduit
l’espace de mouvement sécuritaire. Principalement, les élévations glénohumérales
inférieures à 38° et supérieures à 65°, ou exécutées avec le bras maintenu en rotation
interne cause une contrainte trop importante pour la plupart des combinaisons et des
tailles de blessures lors d’abductions, de scaptions et de flexions passives.
Discussion
Cette étude confirme que les exercices de rééducation passifs communément appliqués de
façon précoce peuvent contribuer aux re-déchirures dû à une contrainte trop importante
subie par les tendons. Concrètement pour réduire le risque de re-déchirure, les résultats
suggèrent de maintenir le bras en rotation externe lors des exercices de réhabilitation si
les tendons supra-épineux et infra-épineux sont blessés ou en rotation interne ou neutre si
le tendon sous-scapulaire est blessé dans des amplitudes limitées.
P-5 RAFFINEMENT DE L’ESTIMATION DES FORCES
MUSCULAIRES MAXIMALES INDIVIDUELLES : POUR UNE
MEILLEURE CALIBRATION DU MODÈLE DE HILL
Fabien Dal Maso, Département de kinésiologie, Université de Montréal
Mickaël Begon, Département de kinésiologie, Université de Montréal
Maxime Raison, Département de mécanique, Polytechnique Montréal
La calibration du modèle de Hill consiste à associer la force développée par chaque muscle à son excitation. Bien que des méthodes de calibration des forces musculaires individuelles existent, aucune n’a considéré les muscles antagonistes, la normalisation des signaux électromyographiques (EMG) n’est pas systématique et les modèles optimisent de nombreux paramètres diminuant ainsi la robustesse des modèles. L’objectif de cette étude a été de tester différentes modalités pour estimer les forces musculaires maximales individuelles. L’EMG des muscles du coude, les forces et moments appliqués à la main et la cinématique de marqueurs réfléchissants positionnés sur le bras et l’avant-bras ont été enregistré. Douze participants ont réalisé des flexions et extensions isométriques maximales du coude. Les forces individuelles des muscles du coude ont été estimées par une minimisation des moindres carrés entre le moment calculé par dynamique inverse et estimée à partir des données EMG. Trois modalités ont été évaluées : avec vs. sans muscles antagonistes ; EMG normalisés vs. brut ; pondération globale vs. spécifique.L’inclusion des muscles antagonistes a augmenté de manière significative les forces maximales musculaires individuelles de 19% en moyenne. La normalisation de l’EMG a permis de réduire significativement l’erreur quadratique. La pondération globale a réduit le coefficient de variabilité interindividuel des forces maximales individuelles. En moyenne (amplitude), l’inclusion les muscles antagonistes, la normalisation des EMG et un seul poids pour tous les EMG a produit des forces maximales du biceps brachii de 766 N (251-1309 N), du brachioradialis de 180 N (59-308 N), du brachialis de 811 N (266-1386 N) et du triceps brachii de 2238 N (734-3825 N).La méthode proposée a permis de diminuer l’erreur quadratique entre les moments calculés et estimés. Il est supposé que la réduction de l’erreur est associée à une estimation plus réaliste des forces musculaires. En moyenne, les forces musculaires maximales individuelles sont comparables à celles utilisées dans les modèles musculo-squelettiques existants. Cependant, les valeurs de forces musculaires peuvent avoir un multiple de 5 d’un participant à un autre. Le modèle proposé étant personnalisable, son utilisation pourrait être pertinente chez des populations dont les capacités de force sont altérées, notamment chez des patients et personnes âgées.
P-6 IMPLICATION DE L’ANGIOTENSINE (1-7) ET DES ENZYMES
ANTI-OXYDANTES DANS LE DÉVELOPPEMENT DE LA
PRÉÉCLAMPSIE CHEZ LA SOURIS HYPERTENDUS
Kasaei Roodsari A1,2, S. Genest D1, Falcao S1, Michel C1, Kajla S1, and L. Lavoie J1,2
Centre de recherche du Centre Hospitalier de l'Université de Montréal 1, Département de
kinésiologie2, Université de Montréal, Montréal, Québec, Canada.
Introduction : Les maladies hypertensives gestationnelles, telle la prééclampsie,
affectent 6% à 8% de toutes les grossesses en Amérique du Nord. Les femmes souffrant
d'hypertension ont un risque accru (15% à 25%) de développer la prééclampsie.
Méthode: Nous avons utilisé des souris femelles surexprimant l'angiotensinogène
humaine et la rénine humaine (R+A+) comme modèle animal de la prééclampsie
superposée à de l’hypertension chronique. Comme nous avons démontré précédemment
que l'exercice réduit les symptômes associés à la prééclampsie dans ce modèle de souris,
afin d'évaluer le rôle fonctionnel des différents paramètres étudiés, nous avons entraîné
des souris en les plaçant dans des cages avec un accès à une roue d'exercice 4 semaines
avant et pendant la grossesse. À la fin de la gestation, les souris ont été sacrifiées afin de
récolter et peser les foetus, les placentas et les reins.
Résultats: Nous avons constaté une réduction du récepteur Mas dans le rein chez les
souris transgéniques sédentaires enceintes par rapport aux souris de contrôle et que cela a
été significativement augmenté avec l’entraînement. L’entraînement physique peut
augmenter les effets de l'angiotensine (1-7) qui peuvent contrer les effets négatifs de
l'angiotensine II. Nous avons également trouvé une augmentation rénale de l’enzyme de
conversion de l’angiotensine II de type 2 (ACE2) chez des souris transgéniques
entrainées par rapport aux souris sédentaires. Pour soutenir la contribution fonctionnelle
de cette modulation, nous avons constaté que la plupart des caractéristiques
pathologiques observées chez les souris transgéniques sédentaires ont été réduits chez les
souris entrainées, par exemple l’augmentation de la pression artérielle et la protéinurie.
De plus, nous avons observé une réduction du niveau des enzymes anti-oxydantes dans le
placenta de souris transgéniques sédentaires en comparaison avec le groupe entrainé.
Aussi, nous avons constaté une diminution de ces enzymes chez les souris transgéniques
par rapport à celles non transgéniques.
Conclusion: Cette étude montre que la modulation de l’axe de l’angiotensine (1-7)
semble être un mécanisme essentiel dans le développement de la prééclampsie
superposée à de l’hypertension chronique.
P-7 L’OVARIECTOMIE CHEZ LE RAT ET LA CONSOMMATION ÉLEVÉE DE CHOLESTÉROL ALIMENTAIRE ONT DIMINUÉ L’EXPRESSION DES MARQUEURS MOLÉCULAIRES DE LA SYNTHÈSE DES VLDL
Z. Farahnak, I. Côté, É. T. Ngo Sock, et J-M. Lavoie. Département de kinésiologie, Université de Montréal
Le but de l'étude était d'évaluer les effets de la consommation de cholestérol alimentaire élevée chez le rat ovariectomisé (Ovx) sur plusieurs marqueurs du métabolisme hépatique du cholestérol. Des rats Ovx et Sham ont été soumis soit à un régime standard (SD), un régime SD +0.25% chol, ou un régime enrichi en lipides (HF) +0.25% chol pendant cinq semaines. L’ Ovx a été associée à une concentration plus élevée (P <0.05) de cholestérol total (TC) dans le foie en vertu de la diète SD et SD + 0.25% chol mais pas sous la diète HF + 0.25%, alors que les triglycérides hépatiques (TG) étaient plus élevés chez les rats Ovx que chez les rats Sham dans les trois conditions de régime. D'autre part, les niveaux de TC et TG plasmatiques étaient plus faibles (P <0.001) chez l’Ovx que chez les rats Sham sous le régime de SD + + 0.25% chol, ce qui suggère une diminution de la sécrétion des VLDL. L’expression génique de marqueurs moléculaires de la synthèse des VLDL incluant les protéines microsomales de transfert des TG (MTP), le diacylglycérol acyltransférase 2 (DGAT 2), l'apo B, Sar1a GTPase et Cideb était diminuée (P <0.05) chez l’Ovx par rapport à des rats Sham et encore plus pour MTP, DGAT2, apoB et acyl-CoA: cholestérol acyltransférase (ACAT2) si les rats anaient été nourris à la diète SD + 0.25% chol. Il est intéressant de noter que l'effet du cholestérol alimentaire des rats OVX tend à être atténué lorsque le chol 0.25% a été ajouté à l'alimentation HF. Ces résultats indiquent que l'apport alimentaire de cholestérol élevé exacerbe les effets moléculaires
délétères de l'ovariectomie sur le métabolisme du cholestérol et des triglycérides dans le foie, possiblement dû à une réduction de la synthèse et de l’assemblage des VLDL. Sur un point de vue clinique, les données suggèrent que les femmes ménopausées sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes de la consommation de cholestérol alimentaire élevée.
P-8 VALIDATION D'UN MODÈLE MUSCULAIRE DE MAILLAGE DE RESSORT GRÂCE À L'IRMMarion Hoffmann, Diane Haering, Mickaël Begon, Département de kinésiologie, Université de Montréal
IntroductionLes modèles musculo-squelettiques sont les seuls techniques non-invasives pour estimer les forces et moments musculaires pendant le mouvement. Ces entités sont utiles tant en orthopédie, réadaptation physique que pour la conception d’exosquelettes. Les calculs de ces paramètres, basés sur le modèle de Hill, dépendent des longueurs, variation de longueur et orientation des muscles lors du mouvement. La fidélité de la géométrie des modèles musculaires est donc importante pour une estimation précise de l’effort musculaire.
Dans les modèles géométriques actuels, les muscles en éventail sont représentés par plusieurs lignes d'action indépendantes. Ces lignes musculaires peuvent avoir des configurations non physiologiques lorsqu’elles glissent de part et d’autre d’une surface osseuse. Une solution d’amélioration est d’introduire un maillage musculaire comprenant des lignes de contrainte entre chaque ligne d’action afin de mieux reproduire l’unicité fonctionnelle du muscle.
La validation de ce type de modèle reste incomplète. La méthode la plus fiable pour mesurer ces paramètres in vivo est l'IRM. L’objectif de cette étude est de déterminer une méthode pour évaluer la validité et la robustesse d’un maillage de ressorts pour modéliser les muscles de la coiffe des rotateurs.
Méthodes
Notre modèle musculaire en maillage de ressorts estime la configuration du muscle selon un principe de moindre énergie élastique. La géométrie osseuse de la scapula et l’humérus gauches d’un homme a été reconstruite à partir d’images tomodensitométriques pour créer un modèle personnalisé. Par la suite, des images IRM de son épaule ont été acquises dans 7 positions différentes du bras. Après segmentation des muscles et des os pour obtenir les volumes musculaires, le bras de levier et la longueur musculaires sont calculés. Le premier est défini comme la distance euclidienne minimale entre la ligne d’action du muscle et le centre de la tête humérale. Le second est déterminé par la longueur moyenne de plusieurs lignes d’action.
Le modèle de maillage et le modèle de ligne d’action (c’est-à-dire en supprimant les ressorts transversaux) sont comparés aux mesures provenant des images IRM.
Résultats attendus : On s’attend à avoir une différence inférieure à 15% entre les bras de levier et longueurs réels et simulés avec le modèle de maillage et de plus de 40% avec le modèle de lignes indépendantes, notamment lors des positions avec le bras au-dessus de la tête.
P-9 IMPACT DE L’EXERCICE PHYSIQUE SUR LA PERCEPTION
DES GOÛTS SUCRÉS, SALÉS ET GRAS.
Christian Raffray et Marie-Ève Mathieu, Faculté de médecine et Département de
kinésiologie, Université de Montréal; Centre de recherche du CHU Sainte-Justine.
L’exercice physique peut susciter une sensation « coupe-faim » et un effet anorexigène
durant la période post-exercice et ainsi contribuer à créer une balance énergétique
négative. Cet effet anorexigène reste partiellement inexpliqué et une voie à explorer serait
un changement dans la perception des goûts. Le lien entre l’effet anorexigène et la
perception des goûts est un champ de recherche nouveau et peu documenté. Cependant,
une étude de Horio et al. (1998) rapporte qu’à la suite d’un exercice les participants testés
avaient des préférences gustatives modifiées. De plus, une étude récente de notre
laboratoire a permis d’observer que les lipides étaient les macronutriments ayant le plus
grand taux de réduction lorsque l’exercice précédait immédiatement le moment du repas.
L’étude présentée sera réalisée dès l’été 2015. Elle aura pour but d’évaluer l’impact de
l’activité physique sur la perception des goûts salés, sucrés et gras et ainsi de documenter
le lien entre l’effet anorexigène et l’intensité de la perception des goûts.
Ce projet impliquera entre 12 et 18 hommes âgés entre 18 et 35 ans et de poids normal
qui prendront part à un total de 4 visites à raison d’une par semaine. L’étude débutera
avec une visite préliminaire (anthropométrie, profil gustatif, VO2 max...). Lors des 3
visites expérimentales, les participants auront à effectuer une période d’exercice sur tapis
de 30 minutes à 70% de leur VO2 max, ainsi que différents tests de goûts répartis au cours
de la journée. Ces tests de goût consistent à gouter des échantillons contenant différente
dilution de la saveur à testée, et permettront d’établir un seuil de détection, de
discrimination et d’intensité de la saveur pour chaque individu. Les sujets auront à
déguster un buffet à volonté où l’ingestion calorique sera mesurée à l’insu du sujet pour
ne pas compromettre la prise de résultats.
Les résultats attendus de cette étude sont que ; 1) Le profil gustatif lié aux goûts salés,
sucrés et gras sera plus grand immédiatement après l’exercice 2) Le positionnement de
l’exercice juste avant les repas réduira de façon plus importante l’ingestion calorique que
si l’exercice précède immédiatement le repas 3) L’augmentation de la perception des
goûts sera un mécanisme expliquant l’ingestion moindre de macronutriment
correspondant au goût testé.
P-10 MODÉLISATION DE L'ARTICULATION
SCAPULOTHORACIQUE : LA FONCTION AVANT LA GÉOMÉTRIE
Damien Le Flem, Techniques de réadaptation physique, CÉGEP Marie-Victorin
Benjamin Michaud, Département de kinésiologie, Université de Montréal
Mickaël Begon, Département de kinésiologie, Université de Montréal
La mesure non-invasive de la cinématique articulaire de l’épaule est une des plus
hasardeuses qui soit, principalement à cause de la forme irrégulière des os qui la
composent mais aussi de par leur grande amplitude de mouvement sous-cutané.
L'utilisation de repères cutanés pour mesurer les glissements scapulaires peut alors
résulter en une erreur finale approchant les 30° pour les amplitudes extrêmes. En créant
un modèle plus restrictif, soit en forçant la scapula à demeurer en contact avec le thorax,
il est possible de réduire grandement cette erreur. Le thorax est alors modélisé par un
ellipsoïde et la scapula doit garder constamment contact avec celui-ci. Deux grandes
tendances se dégagent de cette approche : créer un ellipsoïde qui représente l'entièreté du
thorax, c'est-à-dire qui épouse la forme des côtes ; représenter une moitié du thorax,
produisant ainsi un ellipsoïde ayant la forme d'un poumon. Dans les deux cas, ces
méthodes font l’hypothèse que la scapula se déplace suivant cet ellipsoïde.
Alors que plusieurs études sur cadavres valident (de façon qualitative plus que
quantitative) l'utilisation d'un ellipsoïde comme forme préférentielle pour représenter le
thorax, peu d’entre elles s’intéressent à la fonction de la scapula. Pour cette étude, deux
méthodes de génération d'ellipsoïdes issues de la littérature scientifique, soit 1) la totalité
du thorax (Bolsterlee, 2014) et 2) la moitié du thorax (Prinold, 2014) ont ainsi été
implémentées et comparées à deux nouvelles méthodes fonctionnelles (s'intéressant aux
mouvements de la scapula sans considérations géométriques du thorax) qui utilisent 3)
une bande élastique ou 4) l'étirement de la peau pour générer l'ellipsoïde. Des mesures
cinématiques sur 15 sujets et pour 55 positions ont été réalisées à l'aide d'un système de
caméras VICON. Ces cinématiques ont ensuite été reconstruites dans cinq conditions :
pour chacun des quatre ellipsoïdes susmentionnés ainsi qu’avec scapula palpator
(Pronk, 1991) qui a servi de valeur de référence.
Les données obtenues montrent que les ellipsoïdes qui s'intéressent à la fonction réduisent
significativement la différence (17° et 18° en moyenne) avec la mesure par scapula
palpator par rapport aux ellipsoïdes géométriques (28° et 31° en moyenne). Les résultats
de cette étude permettent d'améliorer la qualité et la stabilité de la mesure de la
cinématique de l'épaule.
P-11 L'INCIDENCE DU MOMENT DE LA PRATIQUE DE
L'EXERCICE SUR LE PROFIL CADIOVASCULAIRE,
THERMORÉGULATOIRE, DE PERFORMANCE ET DE FATIGUE
Nikola Delev1,2, Marine Gailhard2, Marie-Ève Mathieu2,3 1Faculté de médecine et 2Département de kinésiologie, Université de Montréal; 3Centre de recherche du CHU
Sainte-Justine.
L'intérêt du moment de la pratique de l’exercice est un sujet qui commence à être
considéré pour la création d’interventions visant l'amélioration de la santé et de la
performance sportive. Deux recensions récentes réalisées par Haxhi et al. (2013) et
Ormsbee et al. (2014) portent spécifiquement sur les effets différenciés de l’exercice
selon le moment de sa pratique sur le contrôle glycémique et lipidique ainsi que sur
l'influence du positionnement nutritionnel sur le métabolisme et la performance. Selon
ces recensions, on trouve des avantages à s’entraîner de tôt jusqu’à tard en journée, ou
avant versus après les repas et ce, selon les paramètres ciblés.
Le but du projet est de recenser les études sur l'incidence du positionnement dans le
temps sur des paramètres clés : cardiovasculaires, thermorégulation, performance et
fatigue. Un recensement des écrits a été effectué en utilisant les moteurs de recherche
PubMed, Ovid et Google Scholar, et les termes timing, performence, muscle performence
et circadian rhythm. Quarante-trois études ont été retenues.
Selon les écrits recensés, tous les paramètres varient selon le moment de pratique de
l’exercice. Par exemple, la pression systolique et le rythme cardiaque sont plus élevés
après des exercice fait le matin par rapport à un effort équivalent fait en après-midi. Par
ailleurs, la température augmentaient beaucoup plus suite à un exercice réalisé en avant-
midi qu'en après-midi. De plus, la vitesse produite lors de tests de sprint à résistance fixe
est plus élevé en fin d'après-midi qu'en avant-midi. Des résultats similaires ont été
observés lors de tests de contraction maximale volontaire concentrique et excentrique.
Toutefois, les études ne s'entendent pas quant à la variation diurnale de la fatigue. Les
mécanismes sous-jacent expliquant cette variation sont présentement peu compris. Les
principales hypothèses sont la variation au niveau des hormones et gènes de l’horloge
circadienne et les modification biochimiques diurnales.
Vu le nombre encore limité d’études portant sur le meilleur moment de pratique de
l’exercice, la diversité des paramètres d’intérêt ainsi que des profils d’utilisateurs, les
études futures devront continuer de considérer ce paramètre d’entraînement afin de
dégager des implications claires et ce, tant pour les effets à court et à plus long terme.
P-12 ÉVALUATION ISOCINÉTIQUE ET ÉLECTROMYOGRAPHIQUE
DES TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES À L'ÉPAULE CHEZ
LES NAGEURS : ÉTUDE LONGITUDINALE.
Sylvain Gaudet, M.Sc1., Patrick Marion, M.Sc1., Mickael Begon, PhD1, Jonathan
Tremblay, PhD1
1Département de kinésiologie, Université de Montréal.
Entre 38 et 75% des nageurs rapportent avoir souffert de blessures à l’épaule au courant
de leur carrière ce qui représente un obstacle majeur sur le plan de la performance étant
donné la contribution du membre supérieur à la propulsion. Le volume d’entraînement,
un déséquilibre musculaire, un manque de contrôle dynamique de la scapula et une
mauvaise technique de nage sont des facteurs qui ont été proposés afin d’expliquer la
prévalence des blessures à l’épaule. Cependant, peu d’études prospectives ont été
entreprises afin de démontrer une relation de cause-à-effet entre ces facteurs et
l’occurrence de blessures à l’épaule, ainsi que la performance globale et spécifique de
l’athlète.
L’objectif de cette étude est d’identifier les facteurs de risques de blessures chroniques à
l’épaule chez les nageurs par le biais d’une étude longitudinale. Un groupe de 20 nageurs
élites (de niveau collégial, universitaire et civil) sera suivi sur une période de 2 ans.
L’étude comprend une analyse biomécanique effectuée bi-annuellement, comprenant une
évaluation sur dynamomètre isocinétique jumelée avec de l’électromyographie afin de
mesurer respectivement la force des rotateurs de l’humérus et le recrutement musculaire
des athlètes. Parallèlement, la technique de nage, le niveau de douleur à l’épaule, le
volume d’entraînement et les résultats de tests de performance seront recueillis
régulièrement afin de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents à l’évolution des
blessures chroniques à l’épaule et leur impact sur la performance sportive.
Lors de l’évaluation isocinétique, les couples maximaux seront mesurés lors d’efforts
concentriques et excentriques en rotations externe et interne à 60 et 240°/s. L’activité
EMG de8 muscles superficiels sera mesurée à partir d’électrodes de surface et celle de 3
muscles de la coiffe des rotateurs sera obtenue avec des électrodes intramusculaires. Les
sujets participeront à une séance de familiarisation sur l’ergomètre isocinétique combinée
à une évaluation clinique (tests cliniques et questionnaire) une semaine avant la première
évaluation biomécanique afin de diminuer la variabilité de mesure et d’établir une
condition de référence.
Cette étude permettra de créer un modèle de prédiction du développement de blessure à
l’épaule chez les nageurs à partir duquel seront établies des nouvelles normes
d’évaluation, de prévention et de réadaptation.
O-12 LES EFFETS DE L’OBSERVATION DE SOI DÉPENDENT DE LA
PERFORMANCE INITIALE DE L’APPRENANT
Mathieu Andrieux et Luc Proteau, Département de kinésiologie, Université de
Montréal.
L’observation favorise l’apprentissage d’une grande variété d’habiletés motrices (voir
Ste-Marie et al., 2012, pour une revue sur l’apprentissage par observation). Ceci est dû au
fait que les neurones miroirs et le réseau d’observation de l’action engagent l’observateur
dans des traitements similaires à ceux mis en jeu lors de la pratique physique. De récents
travaux au sein de nos laboratoires ont démontré que l’observation conjointe de modèles
expert et novice (aussi appelée observation mixte) favorise davantage l’apprentissage que
l’observation de modèles experts ou novices (Andrieux & Proteau, 2013, 2014;
Rohbanfard & Proteau, 2011). L’observation mixte permettrait à l’apprenti de développer
de développer à la fois une représentation juste de la tâche à apprendre (modèle expert) et
des mécanismes efficaces de détection des erreurs (modèle novice). Le but de la présente
étude était de déterminer si l’apprentissage serait meilleur si, dans un contexte
d’observation mixte, l’apprenti observait ses propres performances plutôt que celles d’un
modèle débutant « générique ». Quatre-vingt-dix participants répartis en 5 groupes
expérimentaux (un groupe de pratique physique, un groupe d’observation mixte, un
groupe d’observation soi-expert, un groupe d’observation soi, et un groupe contrôle)
devaient apprendre une tâche de synchronisation spatio-temporelle. Les résultats des tests
de rétention ont démontré que la pratique physique et l’observation ont facilité
l’apprentissage de la tâche sans aboutir à des différences significatives entre ces groupes.
Cependant, une analyse détaillée a fait ressortir deux sous-populations de participants
pour le groupe « soi ». Ainsi nous avons constaté que les participants du groupe « soi »
qui avaient eu une mauvaise performance au pré-test ont beaucoup profité de la phase
d’observation pour améliorer leur performance. A contrario, la phase d’observation a nuit
à la rétention (et donc à l’apprentissage) des participants qui avaient montré une bonne
performance lors du pré-test. De manière générale, ces résultats démontrent que
l’observation de soi est au mieux aussi efficace que l’observation d’un novice
« générique » lorsque combinée à l’observation d’un expert et au pire très hasardeuse
quand le niveau de performance initial de l’observateur est relativement bon. Dans ce
deuxième cas, nous croyons que l’observation encourage le participant à essayer de
corriger des erreurs qui sont en-deçà de son niveau actuel de compétence (« corrections
inopportunes », Schmidt & Bjork, 1992), ce qui entraîne une détérioration de sa
performance.
O-13 PRECONDITIONNEMENT ISCHEMIQUE A DISTANCE ET
REPOLARISATION VENTRICULAIRE DURANT L’EXERCICE.
Caru M, Lalonde F, Gravel H, Daigle C et Curnier D, Département de kinésiologie,
Université de Montréal. Laboratoire de Physiopathologie de l’EXercice (LPEX).
Introduction. Le préconditionnement ischémique à distance (RIPC) est connu pour être
appliqué à la prévention cardiaque au décours d’un infarctus ou d’une chirurgie
cardiaque. De récentes études ont démontré que le RIPC pouvait améliorer la
performance sportive de type aérobie sans pour autant avoir un impact significatif sur la
performance de type anaérobie. Le RIPC est caractérisée par une diminution de
l'adénosine triphosphate provoquant une ouverture des canaux potassiques ATP-
dépendants. Le processus de repolarisation, modélisé par l'intervalle QT, est régi par de
nombreux courants ioniques mais présente une réponse lente de la durée du potentiel
d’action (DPA). Par conséquent, l'objectif de cette recherche était de déterminer si le
préconditionnement ischémique à distance a une incidence sur la durée de l'intervalle QT.
Hypothèse. Le RIPC affecte la repolarisation ventriculaire durant l'exercice.
Méthodes. Dans une étude expérimentale randomisée, étude croisée, une séquence de
processus aléatoires a été attribuée aux participants soit par l’intervention RIPC ou soit
par le contrôle (CON). Dix-sept sujets ont participé à deux tests d’effort à charge
constante à 75% et 115% du seuil ventilatoire avec RIPC ou CON (une semaine de repos
entre les deux interventions). L'intervention était de quatre cycles de cinq minutes
d'ischémie avec un brassard gonflé à 50 mmHg au-dessus la pression artérielle systolique
de repos (RIPC) ou 10 mmHg (CON). Les mesures de l'intervalle QT-end ont été
effectuées toutes les dix secondes pendant les trois premières minutes de chaque période
(exercice et récupération) sur une moyenne de 10 secondes.
Résultats. Les RR ne présentent pas de différences significatives (RIPC vs CON) ainsi
que les intervalles Qte de repos. Les intervalles Qte, exercice et récupération, à 75%
(RIPC 235,76 ± 27,32 vs 273,22 ± 13,66 CON; p = 0,001 et RIPC 268,81 ± 32,24 vs
291,75 ± 23,80 CON; p = 0,001) et à 115% (RIPC 222,54 ± 26,12 vs 261,96 ± 23,67
CON; p = 0,001 et RIPC 250,34 ± 34,32 vs 268,32 ± 24,03 CON; p = 0,002) étaient
significativement différents.
Conclusion. Pour la première fois, nous démontrons qu’un mécanisme de protection
cardiaque induit par le RIPC peut être activé uniquement en présence d’exercice
physique.
O-14 DÉFICITS PERSISTANTS DES FONCTIONS EXÉCUTIVES CHEZ DES ATHLÈTES UNIVERSITAIRES PRÉSENTANT UN HISTORIQUE DE COMMOTIONS CÉRÉBRALES
Sicard, V., Moore, R. D. & Ellemberg D. Département de Kinésiologie, Université de Montréal
Bien que les évaluations cognitives effectuées en séries indiquent généralement la
résorption des déficits dans les 7-10 jours suivant la blessure (McCrea et al., 2012), des
déficits persistants (6 mois +) dans le contrôle exécutif peuvent également être observés
(Ellemberg, 2007 ; Moore et al., 2014). Par conséquent, notre recherche vise à vérifier si
une batterie de tests neuropsychologiques informatisée fréquemment utilisée dans
l’évaluation des commotions cérébrales peut détecter les déficits persistants, ainsi que de
vérifier si ces déficits sont sélectifs pour des mesures de contrôle exécutif. Quatre-vingt-
deux athlètes universitaires, (41 avec un historique de commotions, nombre de
commotions = 1,81 ± 0,90 ; 41 contrôles) ont complété pour la première fois la batterie
de tests CogState modifiée, à laquelle a été ajouté une condition 2-back (tâche n-back).
Tous les participants étaient asymptomatiques au moment de l’évaluation et leur dernière
commotion datait d’au moins 8 mois (21,80 mois ± 9,72). En plus des variables cliniques
générées par CogState, nous avons calculé les variables scientifiques standards (temps de
réaction, précision, nombre d’erreurs, etc.) à partir des données brutes obtenues sur
demande par CogState. L’évaluation des variables cliniques n’a révélé une différence de
groupe que pour le temps de réaction à la condition 2-back. Alors que les résultats n’ont
pas montré de différences entre les groupes pour les tâches mesurant les fonctions
cognitives de bas niveau suite à l’évaluation des variables scientifiques standards, des
différences significatives sont observées pour la tâche n-back, qui requière de multiples
aspects du contrôle exécutif. Spécifiquement, les athlètes ayant un historique de
commotions font un plus grand nombre d’erreurs aux conditions de 1-back (p=0,02,
Cohen’s d=0,48) et de 2-back (p=0,04, Cohen’s d=0,45) par rapport au groupe contrôle.
De plus, les athlètes ayant un historique de commotions montrent une diminution
significative de l’exactitude des réponses aux conditions de 1-back (p=0,02, Cohen’s
d=0,40) et de 2-back (p=0,04, Cohen’s d=0,45) de la tâche n-back. Finalement, les
athlètes ayant préalablement subi une ou plusieurs commotions répondent plus lentement
à la condition 2-back (p=0,04, Cohen’s d=0,46). Les résultats de cette recherche
suggèrent que des déficits persistants du contrôle exécutif auraient pu passer sous le radar
sans l’ajout de la condition 2-back et les variables scientifiques standards.
O-15 SENSIBILITÉ DU MODÈLE DE COUPLE ARTICULAIRE POUR
UN SAUT EN SYNTHÈSE OPTIMALE
Benjamin Michaud (kinésiologie), Colombe Bélaise (Institut de génie biomédical) &
Mickaël Begon (kinésiologie), Université de Montréal
La synthèse optimale de mouvement n'est ni plus ni moins que la génération virtuelle d'un
geste au maximum des capacités d'un modèle. Ainsi, un calculateur est instruit d'actions
possibles, appelés contrôles, de contraintes et des critères de performance pour le geste à
réaliser et tente de maximiser ce critère de performance en jouant sur ses capacités dans
les limites des contraintes. Un exemple concret pourrait être être de déterminer les forces
musculaires nécessaires (contrôles) qui permettent de maximiser la hauteur d'un saut
(performance), sachant que les muscles ont une force maximale donnée (contraintes). Les
stratégies adoptées par le calculateur sont diverses. Parfois une simple équation permet de
trouver la solution, on parle alors de solution analytique. Cependant, la plupart du temps,
il est nécessaire de tester stratégiquement une quantité phénoménale de contrôles et de
regarder son effet dans le but de trouver la meilleure solution possible, ceci est appelé
optimisation.
Le projet actuel est de trouver les couples articulaires (contrôles) qui permettent de
générer un saut maximal. Pour ce faire, dans un premier temps, les couples articulaires
maximaux en extension et en flexion à quatre articulations (l'épaule, la hanche, le genou
et la cheville) d'une athlète de haut niveau en gymnastique ont été mesurées. Cette même
athlète a été équipé de repères cutanés et a réalisé un saut dans un système de capture du
mouvement. La cinématique de ce saut est utilisée à des fins comparatives pour valider le
réalisme du saut de synthèse.
Dans un second temps, deux sauts en synthèse optimale, avec comme objectif de
maximiser la hauteur du saut, ont été générés et comparés. Leur différence résidait dans
la définition des contraintes. Le premier (couple constant) utilise une contrainte
généralement utilisée sur les couples soit une valeur unique maximale obtenue par le pic
de couple lors de la mesure. Le second (couple position-vitesse) prend en compte
l'orientation du segment ainsi que sa vitesse.
Il est attendu que le modèle couple constant surestime les capacités de l'athlète et génère
un saut supra-maximal. Inversement, le modèle couple position-vitesse devrait générer un
saut similaire à celui de l'athlète. Cette étude permet de mieux comprendre les paramètres
sensibles lors de la synthèse optimale et de proposer des modèles simples et réalistes pour
le saut.
O-16 MAIGREUR ET DÉSORDRES CARDIOVASCULAIRES
ACCOMPAGNANT L’INACTIVATION DU TRANSPORTEUR
KCC3 CHEZ LA SOURIS : ÉVALUATION DU MÉTABOLISME
ÉNERGÉTIQUE ET DE LA FONCTION CARDIOVASCULAIRE
Alexandre P. Garneau, Micheline Noël, Sonia Kajla, Julie L. Lavoie & Paul Isenring,
Département de kinésiologie, UdeM; CRCHUM; Centre de recherche L’Hôtel-Dieu de
Québec & ULaval
Le cotransporteur potassium-chlorure de type 3 (KCC3) fait partie des cotransporteurs
cation-chlorure et réalise l’export de ses substrats dans plusieurs structures comme le
tissu adipeux, le cœur, les vaisseaux et les reins. Nous avons déjà montré que
l’inactivation constitutive de Kcc3 chez la souris entraîne une maigreur prononcée, une
élévation de la pression artérielle, une modification de la contractilité aortique et des
anomalies neurologiques. Bien que les caractéristiques neurologiques de la souris Kcc3−/−
aient été étudiées en détail, il en reste beaucoup à apprendre sur ses anomalies
métaboliques et cardiovasculaires.
Ainsi, le but de mon projet sera de poursuivre la caractérisation cardiométabolique de ce
modèle murin et d’en décrire les mécanismes moléculaires sous-jacents.
Afin d’identifier les changements métaboliques suivant l’inactivation constitutive de
Kcc3, des souris porteuses de cette altération génétique recevront une diète
hypercalorique durant 10 semaines. Des bilans pré- et posttraitement incluront mesures
morphométriques, dosages sanguins, urinaires et fécaux, suivi de la consommation d’eau
et de nourriture, mesures de l’activité et des gaz respiratoires, analyses de la composition
corporelle, mesures échocardiographiques et suivi de la pression artérielle
intracarotidienne. Différentes structures (dépôts adipeux, cœur, vaisseaux, foie, muscles,
surrénales, tibia) seront ensuite prélevées pour pesée, analyses histologiques et mesure
des niveaux de facteurs importants dans la physiologie cardiométabolique (enzymes et
leurs modulateurs, hormones, facteurs de signalisation cellulaire…). La réactivité de
l’artère mésentérique sera également étudiée en tant que modèle de vaisseau résistif. De
plus, les dépôts adipeux, le cœur et les vaisseaux serviront à établir des cultures primaires
destinées à étudier différents processus cellulaires.
Nous avons précédemment observé que les souris Kcc3−/− ne consomment pas moins de
nourriture et qu’elles tendent à surexprimer l’ARNm d’enzymes du métabolisme
lipidique dans le gras gonadique. Elles présentent aussi une diminution du niveau
circulant de leptine et une élévation de médiateurs proinflammatoires et d’adhésion
cellulaire (ICAM-1, M-CSF, pentraxine 3, RBP4 et TIMP-1).
L’évaluation proposée des paramètres cardiométaboliques nous aidera à comprendre le
rôle de KCC3 dans la physiologie cardiométabolique et orientera l’étude de mécanismes
moléculaires. L’effet de l’inactivation de Kcc3 laisse croire qu’il pourrait être une cible
prometteuse dans le traitement de l’obésité.
O-17 ÉTUDE PILOTE EXPLORANT LES EFFETS D’UN PROGRAMME
COMMUNAUTAIRE DE MARCHE AVEC BÂTONS DESTINÉ AUX AINÉS
Baptiste Fournier, Marie-Ève Mathieu, Johanne Filiatrault, Nathalie Bier, Manon
Parisien et Sophie Laforest, Département de kinésiologie, Université de Montréal;
Centre de recherche et d’expertise en gérontologie sociale (CREGÉS), CSSS Cavendish-
Centre affilié universitaire; École de Réadaptation, Université de Montréal; CRIUGM;
IRSPUM
Introduction : Depuis quelques années, un engouement envers la marche avec bâtons
(MAB) est observé. Elle apparaît comme une activité procurant de nombreux bénéfices
pour la santé et quelques études ont même appuyé ses bienfaits chez des aînés. Par contre,
à notre connaissance, aucune recherche n’a évalué un programme de MAB
spécifiquement conçu pour des aînés et offert par des organismes communautaires. C'est
dans cet esprit qu'une équipe du CSSS Cavendish-CAU a développé son propre
programme. Il s’agit d’un programme bihebdomadaire de 12 semaines de MAB, bonifié
par des exercices complémentaires et des stratégies de promotion d’un mode de vie actif.
L’étude pilote présentée vise à explorer les effets du programme de MAB sur différentes
capacités physiques des participants aînés.
Méthodes : Deux organismes communautaires ont recruté 25 adultes âgés de 60 ans et
plus, demeurant dans la communauté et intéressés à participer au programme. Les
participants ont été évalués avant et après celui-ci au moyen de plusieurs tests mesurant
différentes dimensions de la condition physique (vitesse de marche, force musculaire des
membres supérieurs et inférieurs, souplesse des membres supérieurs et inférieurs,
équilibre et endurance cardio-vasculaire). Des tests t ont été réalisés pour déterminer
l’ampleur des changements observés à la suite du programme.
Résultats : 17 sujets se sont présentés au post-test (âge moyen: 69 ans; 80% de femmes).
Les scores obtenus au Arm Curl test et au Sit-to-Stand test, évaluant la force des membres
supérieurs et inférieurs, ont augmenté respectivement de 2.4 répétitions (SD=3.8) et de
1.2 répétitions (SD=2.1) en moyenne au post-test (p<.05). Au Chair Sit and Reach test,
mesurant la souplesse des membres supérieurs, une diminution moyenne de -2
centimètres (SD=2.4) a été observé au post-test (p<.05). Qui plus est, l’ensemble des
scores obtenus pour les autres dimensions de la condition physique vont dans le sens
attendu. Conclusion : Le programme semble avoir contribué à un changement significatif
de la force des membres supérieurs et inférieurs et de la souplesse des membres
supérieurs des participants. Les résultats de cette étude pilote sont donc prometteurs. Une
étude de plus grande envergure, incluant des groupes témoins, est présentement en cours
dans divers organismes de la région de Montréal dans le but d’évaluer les effets du
programme.
O-18 INFLUENCE DES PAROLES DE CHANSONS SUR LE
DISCOURS INTERNE DE L’ATHLÈTE
Geneviève Cardella-Rinfret, Dr. Wayne R. Halliwell, Département de kinésiologie,
Université de Montréal
Bien que plusieurs athlètes écoutent de la musique lors de leurs entrainements ou de leurs
compétitions, il n’y a présentement pas de guide les aidant à optimiser leur écoute en
fonction des exigences de leur sport. Les études précédentes se sont surtout intéressées
aux fonctions musicales en lien avec le niveau d’activation de l’athlète, mais jamais aux
paroles. Cette étude vise donc à explorer l’influence des paroles de chansons sur le
discours interne de l’athlète. Voici les questions à explorer: (1) Est-ce que les paroles de
chansons écoutées avant un entrainement ou une compétition peuvent se transformer en
discours interne pendant l’entrainement ou la compétition? (2) Par rapport aux paroles,
pour quelles raisons les athlètes choisissent-ils d’écouter une chanson plutôt qu’une autre
avant un entrainement ou une compétition? (3) Par rapport aux paroles, quelles chansons
serait-il préférable d’écouter préalablement à un entrainement ou à une compétition si
l’on souhaite obtenir des bénéfices psychologiques et de performance? Un devis qualitatif
sera utilisé étant donné qu’il y a peu ou pas d’informations concernant les effets des
paroles de chansons sur le discours interne des athlètes. Des entrevues semi-dirigées
seront conduites avec des athlètes de haut niveau afin de comprendre leur utilisation de la
musique. En comprenant mieux comment les paroles de chansons peuvent influencer le
discours interne, les athlètes, entraineurs et psychologues du sport seront en meilleure
position pour choisir quelles chansons écouter avant ou pendant un entrainement ou une
compétition.
O-19 L’EXERCICE AÉROBIE COMME OUTIL THÉRAPEUTIQUE EN CAS
DE SYMPTÔMES POST-COMMOTIONNELS PERSISTANTS.
Christophe Alarie, et Dave Ellemberg Département de kinésiologie, Université de
Montréal.
Les traumatismes crâniaux cérébraux légers ou les commotions cérébrales représentent
jusqu’à 80 % des blessures au cerveau (Tagliaferri et al., 2006). Jusqu’à 20% des
personnes commotionnées auront des symptômes qui persisteront au-delà d’une période
de 7 à 10 jours (McCrea et al., 2003). Actuellement, les avis sont divisés quant à l’avenue
thérapeutique à privilégier afin de diminuer ces symptômes (Kaufman et al., 2014).
L’entraînement graduel sous-maximal semble être une piste prometteuse, mais les
protocoles existants impliquent l’exacerbation régulière des symptômes afin d’établir un
seuil symptomatique initiale à l’effort, d’ajuster l’intensité de l’entraînement et de faire le
suivi des progrès (Leddy et al., 2013). La présente étude a deux objectifs. Premièrement,
nous voulions déterminer l’intensité moyenne à laquelle les symptômes augmentent à
l’effort afin de pouvoir estimer ultérieurement une zone symptomatique. Deuxièmement,
nous voulions créer et vérifier l’efficacité d’un protocole d’entraînement graduel sous-
maximale, sans l’augmentation volontaire des symptômes après l’évaluation initiale. Dix-
huit patients (âge = 23.30 ± 5.7) rapportant des symptômes en moyenne depuis 1.8 mois
(± 1.4), ont effectué un test d’effort sous-maximal jusqu’à l’exacerbation de leurs
symptômes. Basés sur ces résultats, nous avons été en mesure d’estimer le seuil
symptomatique et ainsi éviter d’induire des symptômes de façon récurrente. Les tests
d’effort révèlent une zone symptomatique à 118.56 (±19.1) battements par minute (bpm),
représentant 64.0% (±8.9) de leur fréquence cardiaque maximale théorique. Dix patients
(âge = 23.9 ± 4.9) ont complété une intervention graduelle par l’exercice aérobie. La
durée moyenne de l’intervention a été de 28.8 jours (±15.1). Les analyses statistiques ont
révélé que l’intensité moyenne des symptômes rapportés est significativement différente
entre les périodes pré- (28.00; ± 17.2) et post-(3.0; ± 2.9) intervention (p < 0.01; Cohen’s
d =2.0). De plus, le nombre total des symptômes a aussi diminué significativement entre
les périodes pré-(10.6; ± 4.7) et post-(2.0; ± 2.0) intervention (p < 0.01; Cohen’s d = 2.4).
Ces résultats suggèrent que l’entraînement aérobie sous-maximal peut être utilisé pour
diminuer la quantité et l’intensité des symptômes chez les personnes dont la récupération
est plus lente, et ce, sans le besoin d’induire fréquemment des symptômes afin de suivre
la progression et paramétrer l’intensité de l’entraînement. Nous espérons que ces résultats
deviendront un point de départ pour le développement d’un protocole de réadaptation
standardisé pour les personnes ayant des symptômes persistants.
O-20 ADAPTATION ET VALIDATION D’UN MODELE D’AVANT BRAS POUR
CORRIGER LES ARTEFACTS DE TISSUS MOU PAR OPTIMISATION
MULTISEGMENTAIRE
Alexandre Naaim, LBMC, UCBL Lyon / CNRFR – Rehazenter, Luxembourg
Florent Moissenet, CNRFR – Rehazenter, Luxembourg
Raphael Dumas, LBMC, UCBL Lyon , Thierry Haumont, CHUR de Caen
Laurence Chèze, LBMC, UCBL Lyon
Introduction :
Des études ont montré que l’optimisation multi-corps pouvait être une méthode viable
pour réduire les artefacts de tissus mous (ATM) [1]. Avec cette méthode, le membre est
modélisé par une chaine de liens rigides reliés par différents modèles articulaires. La
position des segments est alors optimisée en minimisant les distances quadratiques entre
la position des marqueurs modélisés et des marqueurs mesurés. Les corrections obtenues
sont cependant sensibles aux modèles articulaires employés. Duprey et al. [1] ont montré
que l’utilisation de modèles inspirés de l’anatomie permettait d’avoir une meilleure
correction des ATM. Le modèle d’avant-bras de Pennestri et al. [2], qui se veut proche
d’une réalité anatomique, intègre les trois segments de l’avant-bras (humérus, ulna et
radius) ainsi que les trois articulations humeroulnaire, humeroradial et radioulnaire,
représentées respectivement par un pivot, une rotule et une linéique annulaire. Toutefois,
le positionnement des centres et axes articulaires reste arbitraire. L’objectif était donc de
comparer le modèle de Pennestri avec une version personnalisée de celui-ci, de manière à
pallier à ce problème.
Méthode :
Des clusters de marqueurs ont été vissés sur la main, le radius, l’ulna et l’humérus d’un
cadavre afin d’obtenir les cinématiques de référence de flexion-extension du coude et de
pronosupination. Les acquisitions ont été réalisées avec un système optoélectronique
échantillonné à 100 Hz. Les centres articulaires humeroradial et radioulnaire ont été
déterminés par méthode SCoRE et l’axe de flexion-extension par méthode SARA. La
géométrie originale a alors été remplacée par ces données personnalisées. Enfin, les
cinématiques de flexion-extension humeroulnaire (FE-HU) et de rotation humeroradial
(R-HR) ont été comparées (RMSE et R²).
Résultats :
Aucun résultat n’est disponible pour le modèle original car l’optimisation n’a pas
convergé. La figure 1 montre que le modèle personnalisé représente fidèlement la
cinématique de FE-HU et la pronosupination jusqu’à 100° de pronation. Au-dessus de
100°, une erreur d’un maximum de 15 ° peut cependant être trouvée.
Figure 1 : Cinématique de référence et cinématique obtenue grâce au modèle
personnalisé pour la flexion-extension humeroulnaire pendant une flexion-extension du
coude, et la rotation interne-externe radioulnaire pendant une pronosupination.
Conclusion :
Le modèle original de Pennestri ne convergeant pas, on peut supposer qu’il est
incompatible avec le mouvement étudié. On lui préfèrera donc sa version personnalisée
qui semble bien suivre le mouvement sauf lors d’une pronation trop importante.
O-21 EST-CE QUE L’INTRODUCTION DE NOUVELLES MODALITÉS
DE TRAITEMENT EST ASSOCIÉ À UN MEILLEUR PROFIL
D’ACTIVITÉ PHYSIQUE POUR LES ENFANTS DIABÉTIQUES DE
TYPE 1?
Isabelle Michaud, Mélanie Henderson, Laurent Legault et Marie-Eve Mathieu,
Département de kinésiologie, Université de Montréal; Centre de recherche du CHU
Sainte-Justine; Hôpital de Montréal pour enfants
Le traitement du diabète de type 1 (DT1) a récemment évolué avec l’utilisation de la
pompe à insuline. Chez les enfants, le dispositif est de plus en plus prescrit, mais son
impact sur les habitudes d’activité physique (AP) est peu connu. Jusqu’à maintenant,
seulement une étude norvégienne a investigué le lien entre l’AP et le mode de traitement,
et elle a révélé que l’utilisation de la pompe à insuline comparée aux injections multiples
d’insuline n’est pas liée au niveau d’AP des patients.
Le but de l’étude est de dévoiler le profil d’AP complet, incluant les barrières à la
pratique d’AP, des enfants canadiens ayant le DT1 selon le mode d’administration
d’insuline.
L’étude a été effectuée à la Clinique du Diabète du CHU Sainte-Justine, Montréal,
Canada. Un questionnaire auto-administré a été complété sous supervision par 188
patients DT1 de 6 à 17 ans suivant un traitement avec injections d’insuline (40%) ou avec
pompe à insuline (60%). La durée moyenne du diabète était de 5,3 3,6 ans. Il y a 75%
des patients avec injections qui rapportaient avoir des hypoglycémies pendant l’AP
comparativement à 87% des patients sous pompe (p=0,068). Toutefois, le risque
d’hypoglycémie pendant l’AP était perçu comme une barrière à la pratique d’AP pour
33% des répondants utilisant les injections contre 21% des répondants utilisant la pompe
(p=0,089). Chez les enfants de moins de 12 ans, 61% de ceux qui utilisaient les injections
ont rapporté faire 60 minutes d’AP moyenne à élevée au moins 4 jours par semaine,
alors que la proportion était de 40% pour ceux qui utilisaient la pompe (p=0.263). Chez
les enfants de 12 à 17 ans, 11% de ceux qui n’utilisaient pas la pompe et 19% de ceux qui
l’utilisaient ont fait en moyenne 60 minutes d’AP d’intensité moyenne à élevée par jour
(p=0.342).
Même si les patients de cette étude qui utilisaient la pompe ont rapporté plus
d’expériences d’hypoglycémie pendant leur pratique d’AP, ils tendaient à souligner
moins de barrières à la pratique d’AP dues aux hypoglycémies. Tout comme pour les
jeunes patients norvégiens, un profil d’AP similaire aux patients utilisant les injections est
trouvé pour les patients utilisant la pompe.
O-22 EFFET DU PRÉCONDITIONNEMENT ISCHÉMIQUE INDUIT PAR UN BRASSARD SUR LES CINÉTIQUES DE CONSOMATION D’OXYGÈNE CHEZ DES SPORTIFS AMATEURS
François Lalonde 1,2 , Maxime Caru1, Chantale Daigle1, Philippe Gimenez1, Jonathan
Tremblay1 et Daniel Curnier1,2,3.
1Département de kinésiologie, Université de Montréal, Montréal, Canada
2Centre de Recherche du Centre Hostpitalier de l’université de Montréal, Montréal, Canada
3Centre de recherche du CHU Sainte-Justine, Montréal, Canada
Contexte : Le préconditionnement ischémique à distance (PCDI) est une méthode qui
alterne quelques cycles d’ischémie/reperfusion à l’aide d’un brassard sur un muscle
squelettique. Certaines études ont récemment démontré que le PCDI pouvait améliorer
les performances sportives via les valeurs suivantes : le VO2max, la puissance maximale
ainsi l’amélioration performance sur des distances chronométrées. Objectif :
Comprendre les mécanismes physiologiques en analysant les effets du PCDI sur les
différentes phases des cinétiques de consommation d’oxygène. Méthodes : 18 sportifs
amateurs en bonne santé ont été recrutés pour le projet comprenant trois visites au
laboratoire de physiologie. La première visite servait à passer un test de VO2 max
(breath-by-breath, Ultima CardiO2 et ECG, Medgraphics Cardiorespiratory Diagnostics)
sur ergo cycle (Corival, LODE B.V. Medical Technology) servant à établir le seuil
ventilatoire (SV), la pression nécessaire pour le PCID et pour être subdivisé en sous-
groupe selon leur VO2max (critères du Cooper Institute of Health for Aerobics
Research). La deuxième et troisième servent à établir les cinétiques de consommation
d’oxygène des participants à différentes intensités (75 % et 115% du seuil ventilatoire à
90 RPM pendant huit minutes). Entre les deux efforts, il y a une période de repos passif
de 20 minutes. Une semaine sépare les deux visites en laboratoires afin d’éviter les effets
de la seconde phase de protection du précondionnement et pour permettre aux sujets de
récupérer. Ce qui différencie les deux visites est l’intervention PCDI (4 cycles de 5
minutes d’ischémie pour 5 minutes de reperfusion à l’aide d’un brassard insufflé à
50mmHg de plus que la pression artérielle systolique) ou placebo (4 cycles de 5 minutes
d’ischémie pour 5 minutes de reperfusion à l’aide d’un brassard insufflé à 10mmHg)
avant l’effort qui ont été attribué aléatoirement. La modélisation mono-exponentielle des
cinétiques est utilisée pour l’effort à 75% du SV : VO2 (t) = y0 + A1 × (1 - EXP - (t –
TD) / τ1) et la bi- exponentielle pour l’effort à 115 % du SV: VO2 (t) = y0 + A1 × (1 -
EXP - (t - TD1) / τ1) + A2 × (1 - EXP - (t – TD2) / τ2). L’utilisation de ces modélisations
a permis d’obtenir l’amplitude, le délai et le tau qui serviront à l’analyse statistique via un
test t apparier. Résultats : Malgré une tendance à l’amélioration pour l’intervention PCDI
aucun résultat significatif n’a été enregistré dans le groupe avec un VO2 max inférieur
(N=8). Toutefois, dans le groupe ayant un VO2max élevé (N=10), nous observons une
amélioration du RIPC à un effort effectuer à 115% du SV sur les variables Tau (PCID
28.65 ± 6.47 vs PLACEBO 33.64 ± 6.98; p= 0.0276) et Délai (PCDI 11.58 ± 7.71 vs
PLACEBO 6.94 ± 4.42; p= 0.05). Conclusion : En concordance avec d’autres études, le
PCDI offre un avantage chez les athlètes de haut niveau lors d’un effort intense de type
aérobie. Plus d’études sont nécessaires afin de trouver quel type de sport pourrait
bénéficier de cette intervention.